L’Orne et la Suisse normande

Musée des Beaux-Arts et de la Dentelle

C’est en 1665 que Colbert accorde le privilège à Alençon de créer une manufacture royale, reconnaissant ainsi le savoir-faire des dentellières de la ville et en particulier les techniques inventées par Marthe La Perrière (1605-1677). Celle-ci conçut le point d’Alençon, une imitation du très convoité point de Venise, qui deviendra le point de France à la cour de Versailles. La manufacture de la dentelle connaîtra son apogée au XVIIIe siècle, avec près de 80 fabricants et des milliers de dentellières. Il fallait entre 7 et 10 heures de travail pour réaliser un motif de la grandeur d’un timbre-poste.

Logé dans un ancien collège de jésuites, le musée permet d’admirer près de 300 ouvrages de dentelles d’Alençon et d’ailleurs (d’Argentan, chantilly, blonde de Caen…). Pour les profanes, les pièces les plus impressionnantes sont les robes de mariée. Les autres salles du musée sont consacrées à la peinture française et européenne du XVe au XXe siècle, avec de nombreux paysages normands. Enfin, le dernier étage est dédié à la culture khmère, grâce à une belle collection constituée par un ancien administrateur colonial au Cambodge à la fin du XIXe siècle, natif d’Alençon. Une partie des salles consacrées à la dentelle viennent d’être rénovées.

02 33 32 40 07 ; museedentelle.cu-alencon.fr ; 12 rue Charles-Aveline, Cour carrée de la dentelle ; juil-août tlj 10h-12h et 14h-18h, sept-juin mar-dim 10h-12h et 14h-18h
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