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Publié le 08/07/2020 2 minutes de lecture
Alors que l’Europe commence tout doucement à sortir de la pandémie de Coronavirus – et malgré l'appréhension d’une deuxième vague – les politiciens débattent de nouvelles incitations financières pour aider à relancer l'économie une fois que les voyages auront repris. L'une de ces propositions, publiée par l’institut de recherche économique Vienna Institute for International Economic Studies, inclut un plan pour un réseau de trains "ultra-rapides" reliant les capitales européennes. Il permettrait de réduire de moitié les temps de trajet actuels et pourrait rendre obsolète l'utilisation de l’avion pour ces itinéraires.Le plan propose quatre itinéraires principaux :
- De Dublin à Paris, avec une liaison par ferry entre Cork, en Irlande, et Brest, en France
- De Lisbonne à Helsinki, qui passe par la Pologne et les Pays Baltes au sud et par Stockholm et Copenhague au nord
- De Bruxelles à La Valette, Malte
- De Berlin à Nicosie, Chypre, avec une liaison par ferry entre le Pirée et Paphos en Grèce et une boucle entre Vienne, en Autriche, et Sofia, en Bulgarie.
En réduisant la nécessité de prendre l'avion ainsi que le nombre de véhicules sur les routes, cette proposition pourrait contribuer à réduire l'empreinte carbone de l'Europe, tout en reliant les capitales mal desservies et les États membres potentiels de l'UE, en particulier dans la partie sud-est du continent.Selon le rapport de l'Institut, la réduction d'environ la moitié des activités de transport aérien intérieur (de passagers) dans l'UE pourrait permettre de diminuer les émissions de CO2 de l'aviation commerciale mondiale d'environ quatre à cinq points de pourcentage.
L'Europe dispose déjà de quelques liaisons ferroviaires à grande vitesse, comme entre Paris et Strasbourg en France et Madrid et Barcelone en Espagne, mais il s'agit de projets nationaux et non de réseaux traversant le continent, et peu d'entre eux peuvent atteindre une vitesse de 300 km/h. Comme le rail européen est né dans des pays individuels, le réseau est fragmenté, avec des écartements de voies, des types d'électrification et des hauteurs de quai différentes.Si des vitesses de 250 à 350 km/h pouvaient être atteintes, "cela permettrait aux passagers de réduire de moitié la durée actuelle des trajets en train, par exemple pour relier Paris à Berlin quatre heures environ, ce qui rendrait obsolète le transport aérien pour une grande partie du transport intra-européen de passagers", indique le rapport.Traduit par : Niels Murawsky