Montréal

Que faire à Montréal ?

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Les plus belles choses à faire à Montréal en fonction de vos envies ! 


Montréal et Québec sont deux villes dynamiques, ouvertes et décontractées. Quels que soient vos centres d'intérêt, vous pourrez vous y adonner sans retenue. Pour un aperçu des boutiques tendance, de la cuisine québécoise, des clubs underground, du cinéma et des spectacles, des activités pour les enfants et bien d'autres choses encore, lisez ce qui suit.

Le meilleur de la cuisine québécoise 

Montréal peut s'enorgueillir d'une riche tradition culinaire où la gastronomie française classique côtoie les spécialités québécoises roboratives et les plats traditionnels de quelque 80 communautés étrangères. Aujourd'hui, la haute cuisine est souvent autant l'apanage de jeunes chefs italiens, japonais ou britanniques que de diplômés de l'Académie culinaire du Québec.
Les Montréalais profitent d'une grande variété de matières premières et d'aliments locaux tels que fromages à pâte crue, foie gras, gibier et sirop d'érable, pour n'en citer que quelques-uns. En plus de ces savoureux produits du terroir, les marchés en plein air proposent des denrées exotiques qui n'étaient pas disponibles il y a dix ans encore. Les deux principaux, le marché Atwater et le marché Jean-Talon, sont idéals pour acheter les ingrédients d'un pique-nique 100% québécois.
La viande fumée et les bagels de Montréal jouissent d'une réputation qui dépasse les frontières du pays et constitue une source de rivalité amicale avec New York. Si les habitants se querellent au sujet des meilleures adresses où se procurer telle ou telle gourmandise, on peut toutefois désigner Schwartz's comme le roi incontesté du sandwich à la viande fumée (smoked meat) et citer St-Viateur Bagel pour ses délicieux bagels à l'ancienne cuits dans un four à bois.
La cuisine québécoise traditionnelle se compose de plats réconfortants à base de viande. L'utilisation d'ingrédients simples vient en partie du fait que les premiers colons français avaient accès à des ressources alimentaires limitées. Québec ne dispose certes pas d'une scène gastronomique aussi inventive que celle de Montréal, mais elle ne manque pas de restaurants qui préparent de bonnes vieilles spécialités du cru.
Le repas-type, généralement copieux – et riche en cholestérol –, peut comprendre par exemple un ragoût aux pommes de terre, carottes et navets, du gibier (caribou, canard, lièvre…) ou une tourtière (tourte à la viande de porc et de bœuf ou de veau cuite avec du céleri et des oignons). La fameuse poutine, des frites nappées de fromage et de sauce brune, fait partie des plats emblématiques. Ceux qui aiment les desserts pourront goûter le pudding chômeur, sorte de génoise imbibée d'un mélange de cassonade et de sirop d'érable.
Autre recette courante dans les familles québécoises, le pâté chinois (qui n'a de chinois que le nom) ressemble au hachis Parmentier, avec une couche de maïs entre la viande hachée et la purée de pomme de terre. Chacun y va cependant de sa variante familiale en l'agrémentant parfois d'une couche de cheddar ou de parmesan.

La soupe aux pois québécoise, de couleur jaune contrairement à la version canadienne habituelle, inclut d'ordinaire des morceaux de jambon ou de la viande de porc sous une autre forme.
La ville de Québec offre un bon choix de bistrots et de brasseries pour toutes les bourses, qui mitonnent une cuisine classique ou plus expérimentale, souvent à partir de produits frais locaux.
Où que vous alliez, ne négligez pas la « table d'hôte », un menu de trois ou quatre plats qui permet un plus vaste aperçu culinaire. De nombreux restaurants affichent la pancarte « Apportez votre vin ». Vous auriez tort de vous en priver car, contrairement à ce qui se pratique aux États-Unis, le droit de bouchon n'existe guère. Vous pourrez acheter vos bouteilles dans les magasins d'État de la SAQ (Société des Alcools du Québec) et les « dépanneurs » (commerces de proximité).

Top 5 de la cuisine québécoise

  • Joe Beef
  • L'Orignal
  • Toqué !
  • Au Pied de Cochon
  • Le Club Chasse et Pêche

Les meilleurs restaurants étrangers à Montréal 

  • Pintxo
  • L'Express
  • Café Ferreira
  • Il Mulino
  • Garde-Manger

Découvrir l'art à Montréal

Les forêts luxuriantes et la campagne gelée du Québec inspirent les paysagistes depuis le XIXe siècle. Horatio Walker (1858–1938) se fait connaître grâce à des œuvres bucoliques comme Oxen Drinking (1899) et Marc-Aurèle Fortin (1880–1972) peint des aquarelles représentant notamment le cadre arboré des Laurentides et de Charlevoix. Ses ormes majestueux bordant les avenues de Montréal sont visibles au musée d'Art contemporain.
Au début du XXe siècle, William Brymner influence une génération entière de peintres en tant que professeur d'art. D'un classicisme romantique, il excelle dans le rendu délicat des personnages, des intérieurs et des paysages. L'un de ses élèves est Clarence Gagnon, auteur de subtiles scènes hivernales et d'éblouissantes scènes automnales. Parmi les autres noms marquants, citons encore Adrien Hébert et Robert Pilot auxquels on doit des tableaux de Montréal et de Québec sous la neige.

Les années 1940 voient émerger trois grandes figures de l'art moderne canadien, Paul-Émile Borduas (1905–1960), John Lyman et Alfred Pellan, qui travaillent étroitement ensemble à Montréal. Le premier développe une forme radicale de surréalisme et devient le chef de file des Automatistes. En 1948, il rédige avec d'autres artistes le manifeste du Refus global rejetant toute forme d'art figuratif au profit de l'abstraction. Ce document hautement controversé à l'époque prend le parti de la liberté d'expression personnelle contre la censure étatique et la position dominante de l'Église au Québec.

Le plus prolifique des Automatistes est cependant Jean-Paul Riopelle (1923–2002). D'abord adepte du surréalisme, il réalise ensuite des œuvres abstraites plus douces intitulées « mosaïques » en juxtaposant les couleurs à l'aide d'une spatule pour créer une sorte de paysage vu d'avion. Dans les années 1980, il abandonne la technique picturale conventionnelle pour les bombes aérosols. Ses tableaux les plus connus sont exposés au musée d'Art contemporain de Montréal et au musée national des Beaux-Arts du Québec à Québec.
Ces dernières années, l'art abstrait retrouve à Montréal une passionnante vitalité. Ainsi, François Lacasse pousse plus loin en composant un univers d'apparence virtuelle sans pourtant recourir à l'ordinateur. De leur côté, les lithographes Elmyna Bouchard et Francine Simonin commencent à rencontrer le succès au Canada et à l'étranger.

La ville de Québec possède aussi son lot d'artistes brillants, dont certains clairement séduits par la beauté de la ville et de son environnement naturel. Jean-Paul Lemieux (1904–1990) compte parmi les peintres canadiens les plus accomplis. Né à Québec, il étudie à l'école des Beaux-Arts de Montréal puis à Paris. On le connaît surtout pour ses personnages mélancoliques et figés, perdus dans des espaces infinis. Nombre de ses tableaux s'inspirent des lignes simples et naïves de l'art populaire. La salle qui lui est entièrement consacrée au musée national des Beaux-Arts du Québec mérite une visite.

Alfred Pellan (1906–1988) se forme également à l'école des Beaux-Arts de Montréal avant de s'installer à Paris. Auteur de portraits, de natures mortes et de paysages, il épousera finalement le surréalisme dans les années 1940.

Québec a aussi attiré des artistes étrangers comme Cornelius Krieghoff (1815–1872), originaire d'Amsterdam, qui a immortalisé les Québécois et les Amérindiens dans leur vie quotidienne.
Francesco Iacurto (1908–2001), natif de Montréal mais établi à Québec en 1938, a surtout peint la ville, la nature et l'île d'Orléans (près de Québec).

Montréal et Québec abritent d'excellents musées et un nombre croissant de galeries d'art. Enfin, l'art urbain s'exhibe sous forme de fresques bigarrées dans des lieux très variés, telles les rues du Plateau Mont-Royal et certaines stations de métro.

Les plus belles galeries d'art

  • Galeries d'Art contemporain du Belgo
  • Parisian Laundry
  • Galerie Saint-Dizier
  • Galerie d'art Yves Laroche
  • Galerie Le Chariot

Les stations de métro les plus artistiques

  • Berri-UQAM
  • Champ-de-Mars
  • Peel
  • Place-des-Arts

Les meilleurs bars de Montréal 

Les Montréalais aiment boire et il est tout à fait acceptable, voire attendu, de commencer par un cocktail après le travail et de poursuivre jusque tard dans la nuit.

Le vendredi après-midi quand il fait beau, la tradition du cinq à sept (happy hour) se prolonge souvent bien au-delà. L'heure de fermeture légale est fixée à 3h et la plupart des établissements ne baissent pas le rideau avant. Par temps chaud, les bars, cafés, pubs et terrasses qui jalonnent le boulevard Saint-Laurent et la rue Saint-Denis se remplissent de groupes d'amis qui s'adonnent à des libations de bière, de vin ou d'autres alcools dans une ambiance conviviale. L'hiver, les habitants de Montréal ne se laissent pas démonter par les tempêtes de neige et les longues nuits glaciales. Il s'agit au contraire du moment de l'année où le mieux à faire consiste à se réfugier dans un bar chaud et douillet pour y passer la soirée.

Du petit troquet au lounge sophistiqué, les adresses abondent. Les pubs irlandais, cafés bobos, bars à vin élégants, microbrasseries, salles de billard, tavernes étudiantes, salons de thé et bistrots se partagent la clientèle. Nombre de restaurants branchés se transforment officieusement en bars après minuit, certains allant jusqu'à pousser les tables pour faire de la place aux noctambules.
Comme en Europe, l'expresso a la cote et les gens débutent la journée par un petit noir corsé dans un café de leur quartier. Beaucoup d'adresses torréfient elles-mêmes les grains et utilisent des produits issus du commerce équitable.

Au Québec, l'âge légal pour consommer de l'alcool est de 18 ans. La dernière commande doit être effectuée 15 minutes avant la fermeture. La coutume veut qu'on laisse au serveur ou au barman un pourboire de 15% ou de 1 à 2 $ pour chaque verre commandé.

Québec possède une scène plus restreinte mais néanmoins festive. Les bars de la vieille ville, parfois amusants, ont souvent l'inconvénient d'être touristiques. Saint-Roch, dans la ville nouvelle, présente une atmosphère plus couleur locale.

Top 5 des bars

  • Pub Sainte-Élisabeth
  • Blizzarts
  • Réservoir
  • Plan B
  • Burgundy Lion

Best-off des cafés

  • Laïka
  • Café Olímpico
  • Le Cagibi
  • Le Club Social
  • Chez José

Où faire la fête au Québec ? 

Vibrante, dynamique et en perpétuelle évolution, la vie nocturne de Montréal se situe à la pointe des dernières tendances internationales. C'est pourquoi les groupes et DJ en tournée apprécient particulièrement le public montréalais qui ne craint pas de se lâcher et de vivre pleinement la musique. Lors des concerts, les spectateurs huent, braillent et chantent en chœur et, même dans les clubs les plus snobs, la clientèle s'en donne à cœur joie sur la piste de danse.
Sa réputation mondiale de ville festive en fait une destination privilégiée pour les soirées entre célibataires et les week-ends étudiants, mais il n'y a pas que cela. Discothèques underground, concerts de hip-hop, dub, breakbeat et rock indie anglo-saxon, restaurants dansants ou spectacles d'humour, chacun peut trouver son compte à condition de savoir où chercher.
Les excellents hebdomadaires gratuits de Montréal (Voir en français, Mirror en anglais) constituent une bonne source d'information pour planifier vos sorties. Ils répertorient les soirées des discothèques, les concerts, les films, les pièces de théâtre, les scènes de slam, les happenings artistiques et événements en tout genre. Procurez-vous les flyers disponibles dans les cafés, les boutiques de vêtements et les magasins de disques du Plateau, du Mile End et du Village. Néanmoins, le plus simple consiste souvent à se renseigner autour de vous.

Les danses de salon, en particulier le tango, connaissent également un grand succès, de même que les spectacles burlesques de cabaret. Sans oublier les petits festivals de musique, comme Pop Montreal, Osheaga et Suoni del Popolo, et les manifestations gays et lesbiennes d'envergure à l'image de Divers/Cité et de Black & Blue.

Un conseil : faites une sieste éclair pour être d'attaque toute la nuit car, si les clubs ferment bien à 3h du matin, il y a toujours un after quelque part pour continuer à s'amuser.

Le palmarès des clubs

  • Tokyo Bar
  • Baldwin Barmacie
  • SAT
  • Parking Nightclub
  • Le Stereo

Les meilleures ambiances musicales

  • La Sala Rossa
  • Café Campus
  • House of Jazz
  • Zoobizarre
  • Parc du Mont-Royal

Les plus beaux parcs et jardins de Montréal

Les espaces verts font partie intégrante de la société montréalaise et remplissent de multiples fonctions. Ils servent ainsi notamment de lieux de rencontre entre amis pour fuir l'exiguïté des appartements, de terrains de jeu pour les sportifs du week-end et de refuge naturel à l'écart des désagréments de la vie urbaine.

La montagne du parc du Mont-Royal, lieu de loisir de prédilection, est visible de presque tous les points de la ville. Dotée de paisibles sentiers pédestres et offrant de superbes vues sur le centre-ville de Montréal (notamment à partir du belvédère du chalet du parc), elle se prête à de nombreuses activités de plein air : marcher, pédaler, observer les oiseaux et les écureuils, nourrir les canards, courir, écouter des concerts de percussions, etc.

Autre destination majeure, le parc Jean-Drapeau occupe deux îles du Saint-Laurent, d'où l'on jouit d'une belle vue sur la ville et le fleuve. On peut s'y rendre en bateau l'été, à bicyclette ou en métro toute l'année. Moins luxuriant que le Mont-Royal, il est néanmoins propice à la pratique du vélo et renferme des musées, un parc d'attractions et un casino.

Des parcs de moindre importance sont disséminés un peu partout dans Montréal, si bien qu'il y a toujours un coin de verdure à proximité pour se délasser. Le quartier du Plateau Mont-Royal possède quelques jolies étendues d'herbe, en particulier au parc La Fontaine, poumon vert de la ville où il fait bon se reposer et assister à des spectacles en saison, et le carré Saint-Louis, datant de 1876, un ravissant square ombragé qu'affectionnent les musiciens.

Le Vieux-Montréal n'est pas en reste : le parc du Bassin-Bonsecours se déploie au bord de l'eau avec ses cafés en terrasse et son lac dévolu aux pédalos ou aux patineurs en hiver. À proximité se trouve le point de départ du chemin pédestre et cyclable qui longe le canal de Lachine sur 14,5 km jusqu'au lac Saint-Louis.

Dominant l'embouchure du Saint-Laurent, Québec a su tirer profit de sa position stratégique et de son cadre évocateur. Le vert ne manque pas aux abords de la Citadelle et le parc des Champs-de-Bataille tout proche, haut lieu historique du Canada, vaut autant pour sa végétation abondante que ses vestiges du passé.

Activités de plein air 

Peu importe la saison, les Québécois sont des gens actifs qui s'adonnent au jogging, au vélo et au kayak l'été, au patinage, au ski de fond et au hockey sur les lacs gelés en hiver.

Les voies destinées aux vélos et aux rollers abondent à Montréal. Outre les allées arborées du parc du Mont-Royal, un itinéraire de 14,5 km longe le canal de Lachine au départ du Vieux-Montréal, passe par le marché Atwater et rejoint le lac Saint-Louis. Des tables de pique-nique émaillent le parc tranquille au bord de l'eau. Le canal convient également à la pratique du kayak. On peut en louer un ou suivre un cours d'initiation auprès de H2O Adventures.

Ouvert à tous gratuitement, le circuit de Formule 1 Gilles-Villeneuve est le terrain le plus lisse pour faire du roller ou pédaler. Ça Roule, dans le Vieux-Montréal, et My Bicyclette, près du marché Atwater, louent tout l'équipement nécessaire.

On ne s'étonnera guère que le patin à glace soit assez populaire à Montréal. L'Atrium le 1000 permet de s'y adonner toute l'année, tandis que les plans d'eau de la ville se transforment l'hiver en patinoires improvisées. À ce titre, le lac aux Castors dans le parc du Mont-Royal et le parc du Bassin-Bonsecours dans le Vieux-Port comptent parmi les lieux favoris des Montréalais.
Pour une poussée d'adrénaline, il suffit de monter à bord des jetboats de Saute-Moutons qui descendent les rapides bouillonnants de Lachine.

À Québec, le charmant parc des Champs-de-Bataille présente des sentiers nature, des chemins pédestres, une piste de jogging et des espaces adaptés au roller. L'hiver, les habitants viennent ici pour faire de la raquette, du ski de fond et se promener le soir en traîneau.

Architecture montréalaise 

Le caractère double de Montréal transparaît de manière particulièrement évidente dans sa séduisante combinaison architecturale de classicisme européen et de modernisme nord-américain, les demeures victoriennes amoureusement restaurées et les monuments de style Beaux-Arts contrastant avec les lignes épurées des gratte-ciel. Il arrive que certaines constructions défient les genres, à l'instar du Centre canadien d'architecture qui intègre à sa façade contemporaine un vieil hôtel particulier.

Pour la majorité des visiteurs, ce sont toutefois les bâtiments en pierre datant de l'époque de la Nouvelle-France (1608–1763), inspirés des maisons normandes et bretonnes, qui incarnent vraiment le Vieux-Montréal, en particulier ceux de la rue Saint-Paul.
À partir du XIXe siècle, des édifices plus grandioses comme la basilique Notre-Dame, somptueux édifice néogothique, voient le jour. Au début du siècle suivant, le style français du Second Empire continue d'avoir la préférence. Montréal possède aujourd'hui encore le plus grand nombre de maisons victoriennes identiques et contiguës d'Amérique du Nord.

Rompant avec le passé, la Place Ville-Marie, un complexe de plusieurs tours érigé à la fin des années 1950, révolutionne alors l'architecture de la ville. Des formes plus radicales émergent à l'occasion de l'Exposition universelle de 1967. Citons Habitat 67, un immeuble résidentiel de style constructiviste dessiné par le Montréalais d'adoption Moshe Safdie, et la Biosphère de Buckminster Fuller, revêtue à l'origine de mailles sphériques.

À Québec, les cathédrales et les basiliques composites qui s'élancent vers le ciel constituent l'élément le plus marquant de l'architecture de la ville aux côtés du patrimoine du XVIIIe siècle hérité de la Nouvelle-France.

Cinéma

La naissance du cinéma québécois remonte aux années 1930, époque à laquelle le pionnier du documentaire Maurice Proulx illustre la colonisation de la région aurifère d'Abitibi, dans le Nord-Ouest. Il faut cependant attendre les années 1960 pour que les réalisateurs de la province, influencés par de grands cinéastes européens comme Federico Fellini ou Jean-Luc Godard, explorent des thématiques qui demeurent encore essentiellement rurales. La décennie suivante marque un moment décisif avec des films à tendance érotique qui mettent la province en émoi. Parmi les œuvres les plus représentatives, Mon oncle Antoine (1971), de Claude Jutra, relate les premières désillusions d'un jeune garçon de la campagne durant la période Duplessis et aborde des thèmes sociaux qui annoncent la Révolution tranquille. Certains critiques y voient l'un des meilleurs films canadiens à ce jour.

Dans les années 1980, le cinéma québécois s'impose sur le marché international avec une nouvelle génération de réalisateurs, dont Denys Arcand. Celui-ci traite de sujets délicats comme la libération sexuelle (Le Déclin de l'empire américain, 1986), la religion (Jésus de Montréal, 1989) ou la mort (Les Invasions barbares, 2003). Ce dernier film traite en outre du système de santé dépassé, de la fin de la révolution sexuelle et de l'échec des idéologies des sixties.
Montréal soutient activement le cinéma indépendant et organise chaque année le Festival des films du monde.

Arts de la scène

Le Canada faisait figure de désert théâtral quand, dans les années 1950, des salles de théâtre voient le jour à Montréal, dans l'effervescence culturelle qui a succédé à la Seconde Guerre mondiale et ouvert la voie à la Révolution tranquille et à la modernité. Tous les styles sont aujourd'hui présentés dans les salles de théâtre montréalaises, du classique à l'expérimental en passant par les pièces modernes, en français, en anglais ou dans la langue d'origine des communautés culturelles qui s'y adonnent.

Les Grands Ballets canadiens, première compagnie de danse de Montréal, donnent à voir quatre spectacles annuels mêlant habituellement classique et moderne. D'autres troupes participent du dynamisme culturel ambiant, notamment Le Carré des Lombes de Danièle Desnoyers, Par B.L.eux de Benoît Lachambre et MAPS.

Événement chorégraphique d'envergure bien qu'assez récent, le festival TransAmériques programme de fin mai à début juin des dizaines de spectacles, certains gratuits, dans des théâtres ou en plein air. Le Carrefour international de théâtre se produit dans la ville de Québec chaque printemps.

De réputation internationale depuis sa création en 1984, le Cirque du Soleil repousse les limites artistiques du genre en lui associant théâtre et danse. Précédant les tournées à l'étranger, les premières se déroulent souvent à Montréal, sous le grand chapiteau du Vieux-Port au début de l'été. D'autres compagnies sont également réputées, telles les cirques Éloize et Les 7 doigts de la main. La nouvelle cité des arts du cirque TOHU accueille pour sa part des cirques du Québec et du monde entier toute l'année.

Où faire du shopping à Montréal ? 

Montréal se pose comme la capitale officieuse de la mode canadienne. Nombre de stylistes parmi les plus talentueux et internationalement reconnus en sont d'ailleurs originaires. Citons par exemple Denis Gagnon, Nadya Toto, Marie Saint Pierre, YSO et le jeune qui monte, Travis Taddeo. Les vrais fashionistas doivent impérativement assister à la Semaine de la mode, en juin et en octobre, qui dévoile les nouvelles collections.
D'une façon générale, Montréal invite au shopping (ou plutôt au « magasinage » comme on dit au Québec) et vous y trouverez dans chaque domaine ce qui se fait de mieux dans une vaste gamme de prix.

Comme la ville se parcourt aisément à pied, faire du lèche-vitrine dans les principales artères commerçantes constitue une façon agréable de passer un après-midi ensoleillé. La sélecte rue Saint-Paul, dans le Vieux-Montréal, abrite une multitude de galeries d'art et d'enseignes de meubles ou d'habillement. Le long des axes touristiques du quartier, des boutiques vendent des souvenirs évoquant le Canada. En plein centre-ville, la longue rue Sainte-Catherine, très fréquentée, regroupe toutes les marques réputées, des grands magasins et des boutiques de mode locales. Pour les antiquités, il faut se rendre au sud-ouest dans la rue Notre-Dame Ouest. Quartiers branchés par excellence, le Plateau Mont-Royal et le Mile End sont les destinations phares en matière de mode tendance et de déco, surtout le boulevard Saint-Laurent, riche en commerces vintage, et la rue Saint-Denis. À Outremont, l'avenue Laurier et la rue Bernard jouent la carte du chic et cher.

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