Basilique Saint-Jean-de-Latran à Rome

Rome

Basilique Saint-Jean-de-Latran

© Fortgens Photography - iStock

Édifiée au IVe siècle, la monumentale Basilica di San Giovanni in Laterano est la plus ancienne des quatre basiliques majeures de Rome. Omnium urbis et orbis ecclesiarum mater et caput (“mère et tête de toutes les églises de la ville et du monde”), elle reste officiellement la cathédrale de la Ville éternelle et le siège de l’évêque de Rome, à savoir le pape. 

Histoire de la Basilique 

Voulue par l’empereur Constantin après l’édit de tolérance religieuse (édit de Milan, 313) et consacrée par le pape Sylvestre Ier en 324, la première basilique construite à Rome demeura la principale église pontificale jusqu’en 1309, date du transfert de la papauté en Avignon. Le palais du Latran voisin était alors la résidence officielle du pape. Au retour du pontife en Italie, en 1377, Grégoire XI et la cour pontificale s’installèrent au Vatican. Du sanctuaire initial, peu d’éléments ont survécu, et nombreuses furent les restaurations. Sous son apparence actuelle, Saint-Jean-de-Latran est le fruit du grand remaniement opéré vers la moitié du XVIIe siècle par l’une des trois grandes figures de l’architecture baroque, Francesco Borromini. 

La façade de la Basilique Saint-Jean-de-Latran

Surmontée de 15 statues de 7 m de haut – le Christ, saint Jean-Baptiste, saint Jean l’Évangéliste et les 12 apôtres –, la façade d’Alessandro Galilei, de style baroque tardif, fut ajoutée en 1735. Derrière les colonnes colossales, le portique donne accès à la basilique par cinq portes. Depuis 1656, les vantaux en bronze équipant celle du centre sont ceux de la Curie du Forum romain. La dernière entrée à droite n’ouvre que les années de jubilé : c’est la porte Sainte

L’intérieur du monument 

Tout habillé de marbre, le haut vaisseau à cinq nefs dessiné par Borromini pour le jubilé de 1650 laisse pantois. Coiffée d’un plafond doré et pavée de marbres polychromes (XVe siècle) de style cosmatesque, la large nef centrale est rythmée par douze niches magistrales abritant les imposantes (4,60 m de haut) statues des apôtres sculptées au XVIIIe siècle par des disciples du Bernin. Sous la croisée du transept, l’autel du pape est surmonté d’un fin baldaquin gothique (XIVe siècle) qui protège les reliques des crânes de saint Pierre et de saint Paul. Au pied de l’autel, un escalier à double volée donne accès à la confessio où repose le pape Martin V dans son tombeau Renaissance, à côté d’un saint Jean-Baptiste sculpté en bois. Derrière l’autel, l’imposante abside aux mosaïques étincelantes a conservé une petite partie de celles créées dès l’origine au IVe siècle. Mais la plus grande partie date du remaniement du XIXe siècle. À droite, une modeste boutique de cadeaux mène au Museo del Tesoro et à sa petite collection d’art sacré et de vêtements sacerdotaux. À l’autre extrémité de la basilique, vous découvrirez une fresque inachevée de Giotto sur le premier pilier de l’aile droite. 

Le cloître de la basilique 

À gauche de l’autel, le cloître du XIIIe siècle est un lieu charmant et paisible, aux galeries délimitées par un double rang de gracieuses colonnes en partie torsadées et jadis incrustées de mosaïques de marbre. Le long des murs des galeries, ont été accrochés divers morceaux de marbre provenant de l’église primitive, dont des vestiges d’un trône papal du Ve siècle et des inscriptions de deux bulles pontificales.

Informations pratiques 

Adresse : P.za di S. Giovanni in Laterano, 4, 00184 Roma RM, Italie 

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