Sri Lanka

Sri Lanka : santé

Si les dangers sanitaires potentiels font un peu peur aux voyageurs, la plupart d’entre eux ne risquent généralement qu’une diarrhée. Les cas d’infections sérieuses ou mortelles sont en revanche rares chez les voyageurs. L’hygiène n’est pas très bonne au Sri Lanka, voire très mauvaise dans la plupart des cuisines du pays. En cas de problème grave vous voudrez sans doute être rapatrié. Assurez-vous avant votre départ que vous disposez d’une assurance couvrant ce genre de situation. Vous pouvez aussi prendre contact avec votre ambassade qui vous recommandera des services médicaux appropriés.

Il peut s’avérer utile d’avoir sur vous un document daté et signé de votre médecin détaillant vos éventuels problèmes de santé ainsi que vos traitements (spécifiant le nom de la molécule ou du médicament générique). Mieux vaut aussi vous munir de vos médicaments dans leur boîte d’origine, avec le nom clairement indiqué.

Disponibilité et coût des soins

L’accès aux soins médicaux est très variable à l’échelle du pays. Colombo compte des cliniques de bonne qualité destinées aux expatriés. Mieux vaut y avoir recours plutôt qu’aux centres médicaux locaux car elles offrent un meilleur niveau de soin. Ambassades et consulats ont souvent une liste de centres de soins et médecins réputés.

En cas d’affection mineure (comme la “turista”), l’automédication suffit parfois, si vous possédez les médicaments appropriés et que vous êtes loin d’une clinique de qualité. Si vous soupçonnez une maladie grave, notamment le paludisme, ne perdez pas de temps : adressez-vous au plus proche établissement médical pour une consultation.

Avant d’acheter vos médicaments, vérifiez toujours la date de péremption et assurez-vous que l’emballage est intact. Colombo et les villes importantes comme Kandy comptent des pharmacies bien approvisionnées ; beaucoup de médicaments peuvent être achetés sans ordonnance.

Coup de chaleur

De longues périodes d’exposition à des températures élevées peuvent vous rendre vulnérable au coup de chaleur. Cet état grave survient quand le mécanisme de régulation thermique du corps ne fonctionne plus : la température s’élève alors de façon dangereuse. Évitez l’alcool et les activités fatigantes lorsque vous arrivez dans un pays à climat chaud.

Symptômes : malaise général, transpiration faible ou inexistante et forte fièvre (39 à 41°C) et céphalée lancinante, difficultés à coordonner ses mouvements, signes de confusion mentale ou d’agressivité. Il faut absolument hospitaliser le malade. En attendant les secours, installez-le à l’ombre, ôtez-lui ses vêtements, couvrez-le d’un drap ou d’une serviette mouillés et éventez-le continuellement.

Coup de soleil et insolation

Sous les tropiques, dans le désert ou en altitude, les coups de soleil sont plus fréquents, même par temps couvert. Utilisez un écran solaire haute protection et pensez à couvrir les endroits habituellement protégés, les pieds par exemple. Les lunettes de soleil sont indispensables.

Sur la plage, un parasol est vivement recommandé, de même que le port d’un chapeau. Évitez de vous exposer aux heures les plus chaudes (12h-16h) et privilégiez l’ombre. Une exposition prolongée au soleil peut provoquer une insolation. Symptômes : nausées, peau chaude, maux de tête. Dans ce cas, il faut rester dans le noir, appliquer une compresse d’eau froide sur les yeux et prendre de l’aspirine.

Affections transmises par les insectes

Dengue

Plusieurs milliers de cas sont recensés chaque année au Sri Lanka, notamment au moment de la saison des pluies. La dengue se transmet par les moustiques de type aèdes, qui piquent durant la journée. Ils pondent essentiellement dans les réserves d’eau artificielles (citernes, barils, conteneurs en plastique et pneus usagés). La dengue est de ce fait surtout répandue dans les environnements urbains fortement peuplés. Elle se manifeste généralement par des symptômes similaires à ceux de la grippe : fièvre, douleurs musculaires et articulaires, maux de tête, nausées et vomissements, puis, fréquemment, éruption cutanée. Ces douleurs sont pénibles, mais la plupart des cas se résolvent en quelques jours sans complication. Il n’existe pas de traitement prophylactique contre cette maladie propagée par les moustiques. Consultez l’encadré ci-après pour une protection efficace contre les piqûres de moustiques.

Paludisme

Le paludisme, ou malaria, est transmis par un moustique, l’anophèle, dont la femelle pique surtout la nuit, entre le coucher et le lever du soleil. Le paludisme survient généralement dans le mois suivant le retour de la zone d’endémie. Symptômes : maux de tête, fièvre et troubles digestifs. Non traité, il peut avoir des suites graves, parfois mortelles. Il existe différentes espèces de paludisme et le traitement devient de plus en plus difficile à mesure que la résistance du parasite aux médicaments gagne en intensité.

Les médicaments antipaludéens n’empêchent pas la contamination, mais ils suppriment les symptômes de la maladie. Si vous voyagez dans des régions où la maladie est endémique, il faut absolument suivre un traitement préventif (uniquement sur ordonnance), qu’il faut en général poursuivre après le retour. Renseignez-vous impérativement auprès d’un médecin spécialisé.

Tout voyageur atteint de fièvre ou montrant les symptômes de la grippe doit se faire examiner. Il suffit d’une analyse de sang pour établir le diagnostic. Contrairement à certaines croyances, une crise de paludisme ne signifie pas que l’on est touché à vie.

SE PROTÉGER DES MOUSTIQUES

Hormis les traitements préventifs, la protection contre les piqûres de moustiques

est le premier moyen d’éviter d’être contaminé par le paludisme. Le soir, dès le coucher du soleil, couvrez vos bras et surtout vos chevilles, et mettez de la crème antimoustique. Ils sont parfois attirés par le parfum ou par l’après-rasage.

En dehors du port de vêtements longs, l’utilisation d’insecticides ou de répulsifs à base de DEET (de type Cinq sur Cinq) sur les parties découvertes du corps est à recommander (sauf pour les enfants de moins de 2 ans).

Évitez de sortir vers le lever et le coucher du soleil.

En vente en pharmacie, les moustiquaires constituent en outre une protection efficace, à condition qu’elles soient imprégnées d’insecticide. De plus, ces moustiquaires sont radicales contre les insectes à sang froid (puces, punaises, etc.) et permettent d’éloigner serpents et scorpions. Vérifiez bien que celles dans les hôtels n’ont pas de trous.

D’une manière générale, le risque de contamination est plus élevé en zone rurale et pendant la saison des pluies.

EAU

Règle d’or :ne buvez jamais l’eau du robinet,car celle-ci n'est pas potable (même sous forme de glaçons). Préférez les eaux minérales et les boissons gazeuses, tout en vous assurant que les bouteilles sont décapsulées devant vous. Vérifiez que les bouteilles portent le petit logo rond “SLSI” qui prouve que l’eau a été testée par la Sri Lanka Standards Institution, organisme gouvernemental (la majorité des marques locales).

Évitez les jus de fruits, souvent allongés à l’eau. Attention au lait, rarement pasteurisé. Pas de problème pour le lait bouilli et les yaourts. Thé et café, en principe, sont sûrs, puisque l’eau doit bouillir. Par prudence, évitez également les crudités, qui sont bien souvent lavées avec de l’eau.

Pour stériliser l’eau, la meilleure solution est de la faire bouillir durant 15 minutes. N’oubliez pas qu’à haute altitude elle bout à une température plus basse et que les germes ont plus de chance de survivre.

Si vous ne pouvez faire bouillir l’eau, traitez-la chimiquement avec des comprimés ou des gouttes, comme le Micropur (vendu en pharmacie) très efficace.

Vous éviterez bien des problèmes de santé en vous lavant souvent les mains. Brossez-vous les dents avec de l’eau traitée.

Coupures, piqûres et morsures

Coupures et égratignures

Les blessures s’infectent très facilement dans les climats chauds et cicatrisent difficilement. Coupures et égratignures doivent être traitées avec un antiseptique et du désinfectant cutané. Évitez si possible bandages et pansements, qui empêchent la plaie de sécher.

Les coupures de corail sont particulièrement longues à cicatriser, car le corail injecte un venin léger dans la plaie. Portez des chaussures pour marcher sur des récifs, et nettoyez chaque blessure à fond.

Sangsues, tiques et punaises

Les punaises affectionnent la literie douteuse. Vérifiez l’état de la literie avant de vous glisser dans votre lit ; si vous repérez de petites taches de sang sur les draps ou les murs autour du lit, cherchez un autre hôtel. Les piqûres de punaises forment des alignements réguliers. Une pommade calmante apaisera la démangeaison.

Les sangsues, présentes dans les régions de forêts humides, se collent à la peau et sucent le sang. Les randonneurs en retrouvent souvent sur leurs jambes ou dans leurs bottes. Vérifiez toujours que vous n’avez pas attrapé de tiques dans une région infestée : elles peuvent transmettre le typhus ou la maladie

de Lyme.

Sangsues ou tiques, ne les arrachez pas, car la morsure s’infecterait plus facilement. Détachez les tiques délicatement avec une pincette fine (huile, vaseline, allumette, alcool sont déconseillés). Passez l’ongle sous la bouche de la sangsue pour lui faire lâcher prise (ne pas appliquer de sel). Une crème répulsive peut les maintenir éloignées.

Trousse médicale de voyage

Veillez à emporter avec vous une petite trousse à pharmacie contenant quelques produits indispensables. Certains ne sont délivrés que sur ordonnance médicale. Attention, les liquides et les objets contondants sont interdits en cabine dans les avions.

  • des antibiotiques, à utiliser uniquement aux doses et périodes prescrites. un antidiarrhéique, en cas de forte diarrhée, surtout si vous voyagez avec des enfants
  • un antihistaminique en cas de rhume, allergie, piqûre d’insecte, mal des transports – évitez de boire de l’alcool
  • un antiseptique ou un désinfectant pour les coupures, les égratignures superficielles et les brûlures, ainsi que des pansements gras pour les brûlures
  • de l’aspirine ou du paracétamol (douleurs, fièvre)
  • un produit contre les moustiques, un écran total, une pommade pour soigner les piqûres et des comprimés pour stériliser l’eau
  • une bande Velpeau et des pansements pour les petites blessures
  • une paire de lunettes de secours (si vous portez des lunettes ou des lentilles de contact) et la copie de votre ordonnance
  • une paire de ciseaux à bouts ronds, une pince à épiler et un thermomètreà alcool
  • une petite trousse de matériel stérile comprenant une seringue, des aiguilles, du fil à suture, une lame de scalpel et des compresses
  • des préservatifs

Vaccins

Contactez votre généraliste ou un centre agréé pour mettre à jour vos vaccinations avant le départ. Mieux vaut les planifier à l’avance, car certaines demandent des rappels ou sont incompatibles entre elles. Faites inscrire vos vaccinations dans un carnet international de vaccination (livret jaune) que vous pourrez vous procurer auprès de votre médecin ou d’un centre.

Le ministère des Affaires étrangères(www.diplomatie.gouv.fr/voyageurs) effectue une veille sanitaire et met régulièrement en ligne des recommandations sur les vaccinations. Les vaccins ont des durées d’efficacité très variables ; certains sont contre-indiqués pour les femmes enceintes.

Voici les coordonnées de quelques centres de vaccination :

  • Institut Pasteur (0 890 710 811 ; www.pasteur.fr/fr/sante ; 209-211 rue de Vaugirard, 75015 Paris ; vaccinations sans rdv)
  • Centre de vaccination Air France (01 43 17 22 00 ; www.vaccinations-airfrance.fr ; 148 rue de l’Université, 75007 Paris ; lun-sam sans rdv)
  • Hôpital Saint-Louis – Centre de vaccination internationales et d’informations aux voyageurs (01 42 49 49 72 ; 1 av. Claude-Vellefaux, 75010 Paris)
  • Centre de vaccinations ISBA (04 72 76 88 66 ; www.isbasante.com ; 7 rue Jean-Marie-Chavant, 69007 Lyon). Autres centres en France. Coordonnées surle site Web.
Vaccins nécessaires

Le seul vaccin imposé par la loi internationale est celui contre la fièvre jaune. La preuve de votre vaccination ne sera demandée que si vous avez visité un pays de la zone d’endémie de la fièvre jaune dans les six jours précédant l’entrée au Sri Lanka.

Vaccins Recommandés

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande aux voyageurs se rendant au Sri Lanka (outre d’être à jour avec le vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole) les vaccins suivants :

Diphtérie et tétanos Rappel recommandé si le précédent date de plus de 10 ans.

Hépatite A Garantit une protection quasi totale pendant un an.

Hépatite B Vaccination considérée comme routinière pour la plupart des voyageurs.

Polio Bien qu’aucun cas n’ait été signalé au Sri Lanka depuis plusieurs années, il faut tout de même considérer que la maladie est présente sur l’île.

Rage Trois injections sont nécessaires puis un rappel un an plus tard pour une protection de 10 ans.

Typhoïde Recommandé à tous les voyageurs au Sri Lanka, même si vous ne visitez que les zones urbaines.

Varicelle Si vous n’avez pas eu la varicelle, parlez-en à votre médecin.

VIH/sida

L’infection est présente dans pratiquement tous les pays. La transmission de cette infection se fait : par rapport sexuel (hétérosexuel ou homosexuel – anal, vaginal ou oral), d’où l’impérieuse nécessité d’utiliser des préservatifs à titre préventif ; par le sang, les produits sanguins et les aiguilles contaminées. Il est impossible de détecter la présence du VIH chez un individu apparemment en parfaite santé sans procéder à un examen sanguin.

Évitez, s’ils ne sont pas stérilisés, tous les instruments de chirurgie, les aiguilles d’acupuncture et de tatouage, ainsi que les instruments utilisés pour percer les oreilles ou le nez.

Toute demande de certificat attestant la séronégativité pour le VIH est contraire au Règlement sanitaire international (article 81).

Voir aussi

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