Mongolie

Mongolie : culture et traditions

Coutumes

Les Mongols sont nomades depuis des millénaires. Malgré l'urbanisation, les traditions des steppes sont toujours vivaces. Même dans les villes, la plupart des habitants vivent dans une ger (yourte), une grande tente de feutre blanc pouvant se déplacer facilement, toujours agencée de la même façon : l'entrée est orientée vers le sud ; au fond, légèrement à gauche, se trouve la place d'honneur pour les invités ; l'arrière de la yourte, appelé le khoïmor, est réservé aux aînés, c'est là que l'on expose les objets de valeur. Contre le mur du fond trône l'autel familial, sur lequel on place les images bouddhistes et les photos de famille.

Langue

Le mongol, la langue officielle, appartient à la famille altaïque qui englobe le turc, le kazakh, l'ouzbek et le mandchou. L'alphabet cyrillique remplace l'écriture mongole depuis 1941.

Quelques mots utiles :

Oui : tiim
Non : ügüi
Merci : bayarlalaa
Excusez-moi : uuchlaarai
Bonjour : sain bainuu
Au revoir : bayartai
Comment puis-je aller à... ? : bi. yaaj yavakh ve ?

Nourriture

"Garde le petit déjeuner pour toi, partage le déjeuner avec tes amis et réserve le dîner pour tes ennemis", dit un vieil adage mongol. Composés généralement de mouton bouilli avec beaucoup de graisse et de farine, et parfois de quelques produits laitiers ou de riz, le petit-déjeuner et le déjeuner constituent effectivement les repas les plus importants pour les Mongols. Saucisse de boyau de mouton, marmotte cuite ou lait de yak font partie des quelques mets aux saveurs pour le moins « dépaysantes » que vous pourrez goûter. Les Kazakhs de l'Ouest améliorent leur quotidien avec de la viande de cheval. Grands buveurs de thé, les Mongols ont fait du süütei tsai (thé salé) le breuvage national. La boisson des hommes est l'arkhi (vodka) distillé à partir de l'aïrag, du lait de jument fermenté.

Religion

Introduit en Mongolie au XIIIe siècle par Kūbilaï Khān, le bouddhisme tibétain s'est très vite répandu dans le pays. Des liens profonds unissent la Mongolie et le Tibet. Une fois dans sa vie, un Mongol bouddhiste tente de se rendre jusqu'à la ville sainte de Lhassa. De leur côté, les Tibétains ont souvent eu recours à des tribus mongoles pour maintenir leur autorité. En 1921, lors de la prise du pouvoir par les communistes, la Mongolie comptait environ 700 monastères pour une population de 110 000 lamas. Dans les années 1930, des milliers de moines furent arrêtés et envoyés dans des camps de travail en Sibérie, les monastères furent fermés et toute forme de culte fut prohibée. La liberté religieuse ne fut restaurée qu'en 1990. Depuis, on assiste à un phénomène de renouveau de la foi bouddhiste (ainsi que d'autres religions). Les monastères et les temples (süm) ont été réouverts. Ils portent toujours des noms tibétains. Il existe une importante minorité de sunnites, dans l'ouest du pays, essentiellement constituée de Kazakhs.

Cohabitant volontiers avec le bouddhisme, le chamanisme est toujours très répandu. Il repose sur l'autorité du chaman, prêtre-médecin doté de pouvoirs curatifs, qui éloigne les mauvais esprits grâce au contact privilégié qu'il entretient avec les morts. Signe tangible de ce système de croyance : les nombreux oboos, petits amoncellements de pierres ou de bois posés au sommet des collines ou des montagnes, en hommage aux dieux.

Arts

La peinture, la musique et la littérature mongoles sont indissociablement liées au bouddhisme tibétain et au nomadisme. Les dances tsam exécutées pour exorciser les esprits du mal témoignent de l'influence du nomadisme et du chamanisme. Interdites durant la période communiste, elles font aujourd'hui peu à peu leur réapparition. La musique traditionnelle s'appuie sur une vaste gamme d'instruments et de techniques de chant. Le khöömi, exclusivement pratiqué par des hommes, est un chant diaphonique qui consiste à émettre plusieurs sons à la fois. Musique et danse ne se conçoivent pas sans le spectacle de quelques contorsionnistes - une tradition mongole très ancienne.

L'immense production littéraire du peuple mongol reste en grande partie inconnue des Européens. Ce n'est que récemment que l'ouvrage le plus éminent, L'Histoire secrète des Mongols, qui célèbre l'Empire mongol du temps de sa splendeur, a fait l'objet d'une traduction.

Voir aussi

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