Naxos

Guide de Naxos ! 

La plus grande île des Cyclades est un concentré de bonheur. Les vestiges du temple d’Apollon qui accueillent les visiteurs à leur arrivée dans le port donnent un avant-goût de sa splendeur. Haut lieu de la Grèce classique puis du monde byzantin, Naxos a été aussi largement marquée par la présence des Vénitiens et des Francs. 

La ville principale, Naxos (Hora), possède un superbe front de mer adossé à un dédale de ruelles pavées grimpant jusqu’au kastro, témoignage de trois siècles de domination vénitienne. 

L’île compte également de belles plages, de charmants villages de montagne, des sites antiques et d’ancestrales carrières de marbre.

Point culminant des Cyclades, le mont Zeus (ou mont Zas, 1 004 m) domine l’arrière-pays montagneux. Les nombreuses sources et le relief élevé qui augmente la fréquence des précipitations rendent Naxos plus fertile que la plupart des Cyclades. On y produit notamment des olives, du raisin, des figues, des agrumes, du maïs et des pommes de terre.

Que faire à Naxos ?

Visiter la capitale Naxos (Hora)

Il règne à Naxos (Hora) une atmosphère différente de celles des autres capitales cycladiques. Plus grande et plus animée, la ville et son front de mer sont dominés par les vestiges du kastro vénitien, bastion du Vénitien Marco Sanudo, qui fonda la ville au XIIIe siècle et en fit le centre du duché de Naxos, qui s’étendait sur une grande partie des Cyclades. La vieille ville est un entrelacs de venelles escarpées. 

Deux quartiers historiques coexistent, tous deux d’origine vénitienne : le Bourgos des Grecs orthodoxes et le kastro perché où vivaient les catholiques. Le kastro conserve sa tour de Sanudo, vestige du château de Sanudo entouré de demeures vénitiennes. Bien que relativement étendue, Naxos (Hora) se découvre agréablement à pied. En revanche, il est presque impossible de ne pas se perdre dans la vieille ville, même avec un plan. C’est aussi ce qui fait le charme de l’exploration.

Explorer des ruines antiques

Tout inachevé qu’il soit, le temple d’Apollon accueille les visiteurs avec grandeur dès leur entrée dans le port. La Portara, ou “la Porte”, est le plus célèbre monument de Naxos et l’un des hauts lieux de l’Antiquité. Du temple classique, il ne reste qu’un portique, soit deux colonnes de marbre et un linteau, magnifiquement dressés face au couchant sur l’îlot de Palatia. On y accède par une jetée. 

À 2 km au sud du village de Sangri, le temple de Déméter se dresse au sommet d’un monticule utilisé comme lieu de culte depuis la préhistoire. Modeste mais touchant, le site, au beau milieu d’une superbe vallée agricole, évoque les attributs de la déesse : moissons et fertilité. Le récent musée de site expose objets et statues mis au jour. 

Près de l’aéroport, il subsiste à Yria les vestiges d’un temple de Dionysos, divinité très vénérée à Naxos. 

Le musée archéologique occupe l’ancien collège jésuite de Naxos (Hora) installé au sein du kastro. Y sont conservés des objets des périodes ionique et dorique, des vases mycéniens et de superbes idoles cycladiques. Sa visite peut être complétée par celle du musée de Mitropolis, qui abrite les vestiges mis au jour d’une cité mycénienne construite entre le XIIIe et le XIe siècle av. J.-C. et abandonnée par peur des inondations. Ce musée est situé en retrait du front de mer, au nord, quartier où se dressent plusieurs églises et chapelles.

Plages idylliques et sports nautiques

Plus on file vers le sud de la plage de Naxos (Hora), Agios Georgios, plus les plages sont paisibles. Lovée dans une baie protégée, au sud du cap Mougkri, la première est la belle étendue de sable d’Agios Prokopios, baignée d’eaux peu profondes. Elle rejoint la plage d’Agia Anna, écharpe de sable blanc très fréquentée. De nombreuses constructions bordent ces deux plages. 

De vastes écharpes de sable, d’un blanc parfois éblouissant (comme à Glyfada), se succèdent jusqu’à Agiasos, en passant par les eaux turquoise de la magnifique plage de Plaka et par de sublimes baies sablonneuses (certaines appréciées des naturistes) ponctuées d’affleurements rocheux. Restaurants, chambres à louer et arrêts de bus constellent la côte. L’idéal pour un séjour détente tourné vers la plage. 

Scindée par des rochers de granit doré, la plage venteuse de Mikri Vigla est réputée pour le kitesurf. On pratique également la planche à voile et le kitesurf à Pyrgaki, accessible par une route non goudronnée qui traverse le promontoire d’Aliko. Au nord de ce dernier, la plage de Hawaii est bordée d’eaux bleues étincelantes. 

Les plages des côtes septentrionale et orientale se nichent souvent dans de petites baies rocailleuses, tandis que les plages méridionales sont loin de tout.

Découvrir l’arrière-pays de Naxos

Miel, fromages en tout genre (graviera, xinomyzithra…), fruits, saucisses, pommes de terre, plantes aromatiques… Naxos regorge de bons produits de la terre et de bonnes tables. Les montagnes de l’arrière-pays recèlent d’excellentes tavernes..

Entre les villages d’Ano Potamia et Kato Potamia, on peut faire visiter le vignoble Saint Anna, au cœur d’une vallée verdoyante plantée d’oliviers et sillonnée de sentiers historiques. 

Randonner sur le Mont Zeus

Dans les terres, l’agréable région de Tragéa est une vaste plaine plantée d’oliviers, dont les villages préservés abritent maintes petites églises byzantines et sont gardés par des tours vénitiennes en ruine. Un paysage que domine le mont Zeus (1 004 m), plus haut sommet des Cyclades. Sur ses contreforts, Filoti est le village le plus important de la région. 

Pour faire l’ascension du mont Zeus depuis Filoti, montez à pied ou en voiture (à 800 m environ de Filoti sur la route principale, un panneau indique la bifurcation pour la source d’Aria et la grotte de Zeus) jusqu’à la source d’Aria, une fontaine entourée de verdure doublée d’une aire de pique-nique.

De là, poursuivez à pied pendant 20 minutes pour rejoindre la grotte de Zeus, où le roi des dieux aurait passé une partie de son enfance, puis continuez jusqu’au sommet pour admirer le panorama à 360° sur les Cyclades.

Faire un road-trip dans le nord de l’île

Partant de Naxos (Hora), longeons le littoral par la route qui file au nord. Au musée de l’Huile d’olive d’Engares, une halte s’impose pour voir fonctionner le pressoir, déguster et faire quelques emplettes. La route continue à serpenter vers le nord jusqu’à la tour d’Agia, ruines majestueuses d’un château avec la mer en toile de fond. 

À 9 km vous attend le village de pêcheurs d’Apollonas. Des panneaux vous mèneront jusqu’à une carrière antique sur les hauteurs où vous découvrirez le colossal kouros d’Apollonas (VIIe siècle av. J.-C.). Ce marbre de jeune homme grec (kouros) mesure 10,7 m de long et pèse quelque 80 tonnes. Prêt au transport après sa taille sur place, le plus grand des kouroi “allongés” de Naxos est resté là. La plage de sable et de galets d’Apollonas invite à faire trempette avant de se restaurer à l’une des tavernes en bord de mer. 

Prenez ensuite la grande route partant d’Apollonas vers Apiranthos, au sud, en vous accordant un crochet par Lionas, d’où 8 km de route panoramique passant par d’anciennes mines d’émeri vous mènent à une belle plage rocailleuse et à la sympathique taverne Delfinaki. 

De retour à Lionas, repartez vers l’intérieur des terres pour reprendre la route d’Apiranthos. Au sud, elle fait une fourche au niveau de l’église de Stavros Keramotis : prenez à droite pour rejoindre Moni, ses ateliers de sculpture sur bois, son panorama sur le mont Zeus et la Panagia Drosiani, lieu de pèlerinage depuis le VIIe siècle. 

De Moni, regagnez Naxos (Hora) par la route qui passe au pied d’étincelantes carrières de marbre entre Kinidaros et Melanes. À proximité de Mili, des panneaux flèchent la direction vers d’anciennes carrières où gisent deux kouroi allongés. Une fois visité le sanctuaire de la source sacrée de Flerio, site de l’aqueduc antique qui conduisait l’eau jusqu’à Naxos (Hora), remontez le lit partiellement pavé d’un ruisseau menant jusqu’au kouros de Flerio (570 av. J.-C.). En poursuivant sur le sentier fléché qui gravit la colline au milieu des terres agricoles, vous atteindrez le kouros de Faragi d’où l’on aperçoit au loin des carrières toujours en activité.