Les cabanes en bois de l'île d'Oléron.

Vendée Charente-Maritime

L'île d’Oléron et le littoral charentais

© Pascale Gueret - iStock

Guide de l'île d'Oléron et du littoral charentais ! 

Vu du ciel, le littoral charentais laisse à l’observateur le loisir de percer ses plus beaux secrets. De la pointe de la Fumée tout au nord jusqu’à l’estuaire de la Gironde, le regard balaye de magnifiques pans de côte sauvage fouettés par l’océan, des étendues boisées, des marais et, un peu partout, d’étonnants damiers de parcs à huîtres qui font la singularité du territoire. 

Dans cet environnement d’une sérénité rare, un arsenal militaire et d’imposantes fortifications commencent à être déployés au XVIIe siècle. Les forts et fortins isolés – dont le fameux fort Boyard –, les anciens remparts et la Corderie royale de Rochefort vous narreront les épisodes de cette époque agitée. Comment oublier les phares, au premier rang desquels Cordouan, perdu au milieu des flots ? Restent deux îles de caractère où l’océan semble un peu assagi : Oléron, deuxième plus grande île de la France métropolitaine après la Corse, et, plus au nord, l’île d’Aix. Goûtez au plaisir de l’insularité pour au moins une journée. Vous reviendrez de là-bas envoûté par un délicieux parfum de bout du monde qui ne vous quittera pas de sitôt.

Que faire sur l'île d'Oléron et du littoral charentais ?

Phare de Chassiron

Installé sur le site d’une tour à feu construite en 1685 par Colbert, le phare de Chassiron fut érigé en 1834. Les trois bandes noires qui lui donnent toute son élégance furent ajoutées 90 ans plus tard afin de le rendre plus visible de jour par temps de brume et de mieux le différencier de l’autre grand phare insulaire du secteur, celui des Baleines sur l’île de Ré. Son feu est visible jusqu’à 52 km par temps dégagé.

Une fois montées les 224 marches, le spectacle est exceptionnel : l’océan bien sûr, mais aussi la balise d’Antioche, La Rochelle, l’île de Ré, le fort Boyard, et à marée basse, tous les pêcheurs à pied partis à la conquête de l’estran rocheux qui ceint le phare. Un petit espace muséographique et un parcours-spectacle dans la rotonde du phare agrémentent la visite.

Les jardins du phare, dont les allées dessinent une rose des vents, sont ponctués de bornes informatives ludiques qui racontent mille et une anecdotes sur le phare et sur le domaine maritime. Les curieux de techniques s’intéresseront aussi aux quelques écluses à poissons présentes sur le site. Elles reposent sur un savoir-faire ancestral !

Zoo de La Palmyre

C’est assurément l’un des meilleurs parcs zoologiques de France, et sa visite devrait émerveiller les grands comme les petits. Plus de 700 000 visiteurs s’y rendent chaque année, ce qui en fait le parc zoologique privé le plus fréquenté de France. On y approche de très près les animaux, y compris les plus impressionnants (girafes, éléphants d’Asie, et gros herbivores) dans un cadre naturel agréable, spacieux et ombragé.

Le zoo a pris ses quartiers dans une ancienne forêt de pins où l’on a aménagé des cascades. Le point fort des lieux ? Sans conteste, l’espace dédié aux grands singes, dans la partie nord du parc. Chimpanzés, orangs-outans et gorilles y vivent entre quatre îles de 1 000 m2 chacune. Notre conseil pour une visite tranquille : s’y rendre à la belle saison dès l’ouverture du parc pour assister au réveil des primates. Vous pourrez ensuite aller nourrir les girafes ou les chèvres naines, admirer de somptueux perroquets et oiseaux exotiques et frissonner devant les félins. Le zoo de la Palmyre fait partie de cette nouvelle génération de parcs zoologiques impliqués dans des missions de conservation et de recherche. Ainsi, La Palmyre finance une vingtaine de programmes de conservation en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud.

Phare de Cordouan

Le plus ancien phare français encore en activité est aussi le seul situé en pleine mer à être ouvert à la visite. Chaque année, des milliers de promeneurs débarquent à marée basse pour contempler celui qu’on a surnommé “le Versailles de la mer” ou encore le “phare des Rois”. Située à égale distance des côtes charentaises et girondines, cette sentinelle des mers a été érigée sur un plateau rocheux de 150 hectares. Il s’agissait de signaler l’embouchure de l’estuaire de la Gironde, un véritable cimetière marin qu’on avait commencé à baliser en 1360 environ, grâce à une première tour à feu. À l’époque, un ermite perché en haut d’une tour polygonale de 16 m était chargé d’allumer un feu de bois le soir. C’est en 1594 qu’Henri III confie à Louis de Foix la construction d’une tour ronde de 3 étages qui soit véritablement “une œuvre royale”. Dans l’appartement du roi, au premier étage, l’architecte pose un sol de marbre, il fait dresser une chapelle sertie de vitraux au 2e étage, et imagine un escalier de 311 marches pour mener jusqu’à la lanterne. Le phare sera achevé en 1611, puis surélevé de 20 m en 1786, atteignant les 67,50 m qu’on lui connaît aujourd’hui. De là-haut, la vue sur la presqu’île d’Arvert et la pointe de Grave est fantastique !

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