Hôtels et hébergements en Russie

Se loger en Russie

Les possibilités d'hébergement en Russie sont en constante amélioration et vont des confortables pensions aux hôtels cinq-étoiles. Il peut arriver de tomber sur des hôtels (à Novossibirsk par exemple) qui vous refoulent sous prétexte que vous êtes étranger, ou qui ne vous proposent que les chambres les plus chères. Vous pouvez loger où vous voulez, mais sachez cependant que les hôtels les moins chers ne sont pas toujours à même d'enregistrer votre visa.
Réserver quelques nuits à l'avance pour Moscou ou Saint-Pétersbourg est une bonne idée, mais ce n'est généralement pas nécessaire ailleurs. Réservez par e-mail ou fax plutôt que par téléphone, pour avoir une copie écrite de votre réservation, et n'oubliez pas que de nombreux hôtels appliquent une taxe sur la réservation (bron) qui peut s'élever à 50% du tarif de la première nuit.
Si vous recherchez un hébergement à prix modeste, préférez les villes plus petites ou les logements chez l'habitant ; nombre d'agences de voyages les proposent. Bizarrement, les chambres avec lits jumeaux sont parfois moins chères que les simples. Surtout dans les petites villes, il est possible de ne payer que la moitié du prix si vous êtes seul (il se peut que vous partagiez la chambre avec un inconnu), demandez potselene.
 

Camping

Le camping sauvage est autorisé, sauf dans les zones indiquées Не разбивать палатку (pas de tentes) et/ou Не разжигать костры (pas de feux de camp). Dans le doute, demandez aux habitants.
Les rares kempingui (campings organisés) sont généralement ouverts de juin à septembre. Contrairement aux campings occidentaux, beaucoup de cabanes en bois y sont érigées, laissant peu de place aux tentes. Certains kempingui sont installés dans un joli cadre forestier, les toilettes communes et les salles de bains sont souvent en piètre condition, et peu de prestations sont offertes.
 
 

Chambre chez l'habitant

Louer une chambre dans un appartement privé que vous partagez avec ses propriétaires, ce que l'on appelle souvent « bed & breakfast » (B&B) ou « pension » vous permet d'apercevoir le vrai mode de vie des Russes. La plupart des appartements ainsi proposés sont propres et bien tenus, quoique rarement grands ! Si vous louez plusieurs chambres différentes, vous serez surpris de constater à quel point les habitants peuvent les rendre uniques malgré une apparence extérieure souvent homogène.
À Moscou et à Saint-Pétersbourg, des organisations se spécialisent dans la location aux étrangers de chambres chez l'habitant pour environ 16 ou 24 €/personne, généralement chez des hôtes parlant anglais, avec petits-déjeuners et possibilité d'autres services, comme des excursions et des repas supplémentaires. De nombreuses agences de voyages et entreprises touristiques peuvent aussi vous trouver un logement pour 25 $/personne, mais le prix varie en fonction de la distance entre l'appartement et le centre-ville, des repas fournis et de la possibilité que les hôtes parlent anglais.
Il est possible de payer moins en logeant chez l'une des personnes qui abordent les voyageurs débarquant des trains à Moscou, à Saint-Pétersbourg et d'autres grandes villes. Assurez-vous qu'ils sont dignes de confiance, en établissant à quelle distance du centre se trouve leur logement. La plupart d'entre eux sont sincères et ont juste besoin de gagner un peu d'argent. Évitez de vous engager avant d'avoir vu le logement.
De l'étranger, on peut contacter de nombreux agents proposant des chambres chez l'habitant (vérifiez qu'ils peuvent faire le nécessaire pour votre visa), voire réserver par le biais d'agences de voyages.
 
 

Auberges de jeunesse

Il n'y a pas encore vraiment d'organisation d'auberges de jeunesse en Russie, mais on en trouve à Moscou, à Saint-Pétersbourg et à Irkoutsk. Comptez environ 600 R pour un lit dans un dortoir d'auberge de jeunesse.
 
 

Hôtels

Les hôtels russes sont très variés et vont de l'asile de nuit bon marché au palace cinq-étoiles. Certains établissements pratiquent des prix différents pour les Russes et pour les étrangers. Si cette pratique se fait plus rare, vous ne pouvez rien y faire, quand bien même voyageriez-vous avec des amis russes. Lorsque c'est le cas, nous indiquons les prix pratiqués pour les étrangers.
Dans la plupart des hôtels, vous obtiendrez une chambre sans réservation. Quelques hôtels de base ne peuvent accueillir des clients étrangers, ou vous accepteront uniquement si votre visa a déjà été enregistré, mais c'est assez rare. À l'époque soviétique, les réceptionnistes avaient pour habitude de dire que leurs hôtels à moitié vides affichaient complet. Cette pratique est plus rare de nos jours, bien que certains établissements à l'ancienne réservent parfois une ou deux chambres au voyageur qui saura faire preuve d'une insistance polie.
 

Procédures

À votre arrivée, pratiquement tous les hôtels demandent à voir votre passeport – la majorité pourra tamponner et enregistrer votre carte d'immigration en même temps.
Dans les hôtels typiquement soviétiques, chaque étage a une dejournaïa (dame d'étage) qui garde les clés de chaque chambre dans son petit royaume. Lorsque la dejournaïa se repose ou prend sa pause déjeuner, vous vous retrouvez coincé dehors jusqu'à son retour.
Les hôtels modernes imposent généralement une heure de départ (souvent midi) à l'occidentale. Cependant, de nombreux hôtels russes plus anciens facturent par soutki, c'est-à-dire par 24 heures. Assurez-vous de ce que vous avez payé avant de faire vos valises. Si vous avez besoin d'entreposer vos bagages quelques heures après votre départ de la chambre, arrangez-vous avec la dejournaïa ou la réception.
 
 

Chambres

La plupart des hôtels proposent un éventail de chambres aux prix variés. Les réceptionnistes ont tendance à proposer automatiquement les plus chères aux étrangers, souvent parce qu'ils sont convaincus que les moins chères ne sont « pas convenables. » Fort heureusement pour les petits budgets, la liste des prix de chaque catégorie est toujours affichée (sur le mur ou dans un livret style menu sur le comptoir). Le personnel accepte de plus en plus volontiers de montrer les chambres. Demandez : « Mojno li posmotret nomer ? » (Puis-je voir la chambre ?).
Tous les hôtels ne sont pas pourvus de vraies chambres simples, et les prix pour une « simple » se réfèrent souvent à l'occupation d'une chambre double par une seule personne. Certains hôtels, notamment dans les catégories moyenne et petit budget, proposent des chambres pour 3 ou 4 personnes où le prix par personne revient moins cher que celui d'une simple ou d'une double. Les lits sont généralement à une place et lorsque le lit est double, vous paierez plus cher que pour une chambre à lits jumeaux de même taille.
La distribution d'eau chaude est généralement assez fiable, mais étant donné qu'elle est distribuée par quartiers, il peut arriver que tout un quartier en soit privé pendant un mois ou davantage l'été lorsque le système est fermé pour entretien (les meilleurs hôtels disposent de leur propre système d'eau chaude).
Une chambre lioux est une suite avec salon en plus de la chambre et de la sdb. Une chambre polou-lioux est moins spacieuse. La taille ne va pas toujours de pair avec la qualité.
 
 

Petits budgets

Les chambres peuvent avoir des toilettes privées, un lavabo ou une douche, ou partager les sanitaires avec tout le couloir. Certaines chambres sont propres, parfois pas très fraîches, et peuvent contenir une TV ou un énorme réfrigérateur datant de l'ère soviétique ; d'autres sont en ruine, sales et malodorantes, et n'ont ni toilettes ni sdb. Soyez prudent dans certains hôtels peu chers.
Une chambre double avec sdb dans un hôtel pour petits budgets à Moscou et à Saint-Pétersbourg peut coûter jusqu'à 2 500 R. Ailleurs, les tarifs peuvent débuter autour de 300 R la nuit avec sanitaires communs, mais 600 R est un minimum plus réaliste pour de nombreuses villes.
 
 

Catégorie moyenne

Jusqu'à une période récente, la Russie n'avait que très peu de « mini-hôtels » confortables et à prix modérés. La situation change rapidement, notamment à Saint-Pétersbourg, autour du lac Baïkal et dans certaines parties de la région de l'Altaï. Ailleurs, on trouve principalement des hôtels de l'époque soviétique dans cette catégorie de prix. Certains sont des monstres autrefois luxueux qui montrent des signes de vieillissement, d'autres d'anciens établissements maussades ayant subi un bon lifting. Ne vous fiez pas à une façade flamboyante, les chambres n'ont pas toujours bénéficié du même traitement.
Quoi qu'il en soit, les chambres sont le plus souvent propres, raisonnablement confortables et disposent de sdb privées (de qualité variable), on y trouve un restaurant avec un bar ou un boufèt (snack-bar). Ce sont les hôtels les plus répandus dans les villes, pour lesquels il faut compter de 600 à 1 500 R pour une chambre à lits jumeaux de catégorie moyenne (sauf à Moscou et à Saint-Pétersbourg, où elles coûtent de 2 500 à 5 000 R).
 
 

Catégorie supérieure

Les hôtels de luxe dans les principales villes répondent aux meilleurs critères internationaux, et proposent des chambres très confortables avec TV par satellite, minibars, personnel dévoué, restaurants fins, clubs de gym et tarifs correspondants, depuis 200/400 $US pour une simple/double. (Les prix sont généralement affichés en dollars, parfois en euros, et incluent généralement la TVA de 20%, mais la taxe locale de 5% est parfois à rajouter.)
Dans les villes de provinces, la « catégorie supérieure » (quand elle existe) se compose principalement des meilleurs hôtels touristiques de l'époque soviétique, parfois de l'ancien hôtel du Parti communiste ou d'établissements privés plus petits et plus récents. Attendez-vous à ne pas payer moins de 2 000 R, sauf peut-être par le biais d'une agence de voyages.
 
 
 

Chambres de repos

On trouve des komnati otdikha (chambres de repos) dans les principales gares et souvent dans les plus petites. Elles disposent fréquemment de sanitaires communs rudimentaires mais assez propres avec lavabo et toilettes. Certaines ont des douches mais il faut payer un surcoût pour les utiliser. Elles proposent parfois des chambres simples et doubles et, rarement, des chambres plus luxueuses avec sdb privée. Les lits se louent généralement à l'heure (à partir de 10 R), à la demi-journée (à partir de 120 R) ou pour 24 h (à partir de 240 R). Vous devrez parfois montrer votre billet de train pour y séjourner.
 
 

Tourbazy, maisons de repos et sanatoriums

Les amateurs de vacances russes typiques peuvent s'inscrire à une tourbaza, sorte de camp de vacances sans prétention mettant l'accent sur les activités de plein air. Vous êtes logés dans des bungalows de bois ou de petites huttes (domiky) rudimentaires et bon marché. Ne vous attendez pas à avoir l'eau courante. À l'époque soviétique, les tourbazy étaient souvent la propriété de grandes usines ou d'entreprises qui les réservaient à leurs employés. Beaucoup sont tombé en ruine, mais sont de plus en plus privatisées et rebâties. On peut parfois y faire du bateau, du ski, de la randonnée ou de l'alpinisme.
Les doma otdikha (maisons de repos) s'apparentent aux tourbazy, en plus luxueux. En pleine saison, il est parfois essentiel de réserver par le biais d'agences de voyage des villes de la région, car la demande peut être très forte.
Les sanatoriums (sanatory), où l'on réserve généralement par le biais d'agences de voyages, comptent des professionnels de la santé pour soigner vos maux, organiser votre régime et vous conseiller sur la meilleure façon de vous reposer. Il s'agit généralement d'épouvantables établissements en béton posés dans un joli cadre rural ou côtier. Les sanatoriums peuvent être des spas, des stations balnéaires (plusieurs sont intéressantes à Sotchi) ou des sites où l'on peut recevoir des traitements traditionnels (au koumis par exemple, du lait de jument fermenté).
 
 

Hébergement en université

À Moscou, àSaint-Pétersbourg et dans d'autres villes universitaires, il est possible de loger dans des logements d'étudiants russes, parfois pour 300 R la nuit (les conditions sont similaires à celles des auberges de jeunesse et des pensions). Il est parfois ardu de s'y introduire, tout dépend des disponibilités et de l'humeur du gérant. Une carte et un look étudiant constituent d'indéniables atouts.
 

Mis à jour le : 24 janvier 2017