
La Cathédrale Saint-André domine la place Pey Berland, qui accueille aussi l'Hôtel de Ville de Bordeaux © benkrut - iStock
Mis à jour le : 19 janvier 2022
Rien ne semble arrêter Bordeaux ! À présent à deux heures de train de la capitale, la ville, en grande partie classée au patrimoine mondial de l’Unesco, semble attirer toujours plus de visiteurs et de nouveaux habitants. Ses quartiers historiques ont fait peau neuve, ses quais et ses monuments sont superbement éclairés, tandis que des opérations urbaines et d’écoquartier essaiment près de la gare, rive droite et du côté de Bacalan. Alors oui, Bordeaux s’est métamorphosée. Bien plus vivante que sa réputation bourgeoise ne le laisse croire, elle a maintenant un défi à relever : trouver le bon équilibre pour ne pas tomber dans les pièges de la gentrification.
Merveille gothique dominant la place Pey Berland de ses deux tours finement ciselées, la cathédrale fut d’abord une basilique romane, consacrée en 1096. L’édifice restauré que l’on admire aujourd’hui fut construit entre le XIIe et le XVIe siècle. Deux mariages royaux y furent célébrés : celui d’Aliénor d’Aquitaine et de Louis VII, futur roi de France, en 1137, et celui de Louis XIII et d’Anne d’Autriche, en 1615.
Entrée gratuite.
Réalisé par l’architecte Victor Louis entre 1773 et 1780, sur commande du duc de Richelieu, gouverneur de Guyenne, le Grand Théâtre fut édifié sur les vestiges d’un temple gallo-romain, les piliers de Tutelle, détruit sous Louis XIV. Ce magnifique monument abrite l’Opéra national de Bordeaux. Au programme : œuvres lyriques, concerts symphoniques et représentations du ballet de l’Opéra.
Dessinée par Ange-Jacques Gabriel, l’architecte de Versailles, l’ancienne place Royale fut érigée de 1729 à 1755 afin d’ouvrir la ville-forteresse, enfermée dans ses murs depuis des siècles. Ses façades deviendront le modèle de la ville classique, avec un répertoire d’ornementations typique du XVIIIe siècle : colonnades incrustées dans la façade, mascarons, rocailles, balcons en fer forgé. Au centre de la place de la Bourse s’élève la fontaine des Trois Grâces (construite en 1869). Sur le côté gauche, l’hôtel qui, sous l’Ancien Régime, abritait le service des Fermes, y accueille aujourd’hui le musée national des Douanes.
Cette esplanade de 12 hectares, dont les Bordelais se plaisent à souligner qu’elle est la plus grande place d’Europe, a été aménagée au XIXe siècle. À cet emplacement se dressait autrefois le château Trompette, construit par Charles VII pour surveiller la ville après le départ des Anglais au XVe siècle. Détruit pendant la Fronde, il fut rebâti au XVIIe siècle par Louis XIV puis démoli en 1818. L’esplanade, plantée sur les côtés d’arbres en quinconce, prit alors son aspect actuel. Vous pourrez y admirer le monument aux Girondins et les colonnes rostrales.
Inaugurée en 2016, la Cité du Vin a rencontré un succès immédiatement. Il faut dire que l’architecture du bâtiment y a participé grandement. Tout en rondeur et mouvement, il épouse les contours de la Garonne et sa teinte champagne joue à merveille avec la lumière. À l’intérieur, l’exposition permanente, les ateliers, la programmation et la terrasse panoramique à 360° composent un gouleyant bouquet.
Ses péristyles et ses pelouses, son jardin botanique et son cours d’eau font de ce grand parc un délice du genre. Aménagé à l’initiative de l’intendant Tourny et achevé en 1746, il comprenait à l’origine une école d’équitation et un espace dédié au jeu de paume. Il fut réaménagé dans un style anglais au XIXe siècle. Très prisé des Bordelais, ce vaste espace est un poumon vert en cœur de ville.
Accès gratuit
Temple de l’art contemporain, le CAPC a dynamisé le quartier sur le plan artistique, son rayonnement ayant favorisé l’émergence de nombreuses galeries. Véritable vitrine de l’actualité artistique contemporaine, le musée propose plusieurs expositions temporaires chaque année. Elles donnent lieu à des colloques, à des conférences et à d’autres événements, en lien avec l’artiste ou la thématique mise en avant.
Plus austère et plus massive que les autres édifices religieux de la ville, cette église n’en est pas moins un joyau d’architecture. Située sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, elle est inscrite depuis 1999 au patrimoine mondial de l’Unesco. Des fouilles réalisées en 1910 révélèrent une nécropole aux sépultures superposées. Ces dernières, datées du IVe au XVIIIe siècle, font du site de Saint-Seurin le probable berceau du christianisme bordelais.