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France

10 sports régionaux français à tester

Mis à jour le : 9 janvier 2017

Carte

Qu'ils soient encore beaucoup pratiqués ou devenus éléments de folklore, qu'ils se soient exportés dans d'autres régions ou pas, ces sports régionaux ont toujours la cote ! À vous de venir les apprécier, en joueur ou en spectateur.
 

1. Bourle (Nord)

La bourle roule toujours. Déjà pratiquée au Moyen Âge, cette pétanque chti'mi continue de faire des adeptes. La Fédération du Nord compte 4 000 licenciés pour une cinquantaine de bourloires en activité. Elle se joue principalement à Tourcoing, Wattrelos et en Flandre intérieure. Devant une piste incurvée, les bourleux tentent de rapprocher leurs bourles, au plus près de l'« estaque », un cochonnet sous forme de piquet. Quand on dégage les bourles de ses adversaires, on « buque ». Quand on les pousse avec délicatesse, on « fait un cul ». Tout un programme.
Pout savoir où jouer à la bourle et assister à des compétitions : http://fedbourlenord.wordpress.com
 
 

2. Quilles au maillet (Gers)

Enraciné dans les Landes et surtout en Gascogne, ce jeu de quilles autrefois très populaire fut interdit par arrêté préfectoral en 1956 pour cause de paris clandestins. La règle est très simple : le lanceur, posté à dix mètres, doit faire tomber des quilles disposées en deux rangées à l'aide d'un maillet. Ce jeu, qui revient aujourd'hui timidement sur les places des villages du Gers, a cependant une petite subtilité : à l'inverse du bowling, le lanceur doit absolument garder l'une des six quilles debout sous peine de voir ses lancers annulés.
Pour ceux qui seraient tentés, le Comité national des quilles au maillet (www.quilles-au-maillet.com) propose un équipement complet à la vente.
 
 

3. Pétanque (Bouches-du-Rhône)

« Tu tires ou tu pointes ? » : la question, fondamentale, surgit d'un petit groupe rassemblé autour d'un terrain rectangulaire (environ 11 m) : le boulodrome. Verre de pastis pas très loin, boule métallique dans une main et regard perplexe posé sur le cochonnet (petite boule), un homme hésite à répondre. Cette scène typique se rencontre dans toute la Provence. Jamais l'engouement pour ce sport n'a faibli depuis son invention, au début du XXe siècle. Moins technique que le « jeu de boules » (apparu au XVIIIe siècle), il se joue « les pieds plantés », en « pointant » (placer sa boule près du cochonnet) ou en « tirant » (déloger la boule de l'adversaire).
Actualités et calendrier des championnats sur le site de la Fédération internationale de pétanque et jeu provençal (www.fipjp.com).
 
 

4. Corrida (Bouches-du-Rhône, Gard)

Bain de sang pour les uns, opéra-métaphore de la lutte entre l'homme et l'animal pour les autres, la corrida laisse rarement indifférent. Décriée ou adorée, elle demeure l'une des traditions les plus vivaces des régions d'Arles et de Nîmes. Mélange des traditions régionales et de la corrida proprement dite (née au XVIIIe siècle au sein de l'aristocratie espagnole), elle est régie par un ensemble complexe de règles et de vocabulaire. Comportant 3 « tercios » (temps), le combat, extrêmement ritualisé, se termine par le « tercio de muerte » : la mise à mort du taureau par le « matador ». De façon générale, plus un torero se met en danger, plus il est acclamé.
Temps forts de la tauromachie, les ferias de Nîmes (3 par an) sont rythmées par les corridas (www.arenesdenimes.com).


 
 

5. Pelote basque (Pyrénées-Atlantiques)

Spectaculaire et indissociable de l'identité basque, la pelote rassemble une vingtaine de disciplines traditionnelles issues du jeu de paume. On y joue principalement à mains nues, avec une pala, une petite raquette en bois, ou avec une chistera, un gant en osier tressé. Selon les disciplines, les parties se jouent soit sur un fronton simple que l'on retrouve dans la plupart des villages basques, sur un fronton avec un mur à gauche ou dans une salle fermée appelée trinquet.
Il est possible de jouer à la pelote basque à Paris ! Le Club de pelote basque de Paris, créé en 1929, possède son propre trinquet (www.cpbp.fr).


 
 

6. Palet sur terre (Côtes-d'Armor)

Originaire de la région du Poher, en centre Bretagne, et traditionnellement pratiqué lors des grands rassemblements comme les pardons, le palet sur terre est un jeu populaire et transgénérationnel. Sa facilité de mise en place n'y est sans doute pas étrangère : deux simples monticules de terre espacés de 16 à 20 m, sur un terrain de préférence argileux, et vous obtenez votre terrain de jeu. Si deux disques de 200 à 220 g et un troisième en guise de cible suffisent à compléter l'ensemble, c'est bien le joli lot d'experts soucieux de vous transmettre l'adresse nécessaire, couplé à une ambiance de fête, qui donne toute sa mesure au jeu.
La Confédération des comités des jeux et sports traditionnels de Bretagne (FALSAB ; www.falsab.com), recense les manifestations de palet sur terre et autres jeux typiquement bretons.
 
 

7. Boule de fort (Anjou)

Toute la douceur angevine ! Ce jeu de boule se pratique en pantoufles sur une piste incurvée avec une boule aux côtés méplats, dont l'un plus lourd, le « fort ». N'allez pas lancer la boule en visant le cochonnet ! Il faut la déposer en douceur puis suivre ses lentes circonvolutions. Celui qui perd la partie doit « biser la Fanny » (belle « fessue » peinte dans un « tabernacle ») et payer la tournée de « fillettes », ces petites bouteilles de vin d'Anjou. Telle est la tradition de ces sociétés, longtemps interdites aux femmes. Mais aujourd'hui, Fanny et « fillettes » disparaissent au profit de challenges subventionnés par la région ou les vins de Saumur.
Certaines sociétés de boule de fort se font connaître par les offices du tourisme. Sinon, voici le site de la fédération : http://fedebouledefort.free.fr


 
 

8. Course landaise (Gers, Landes)

Originalité dans le monde de la tauromachie, la course landaise se pratique avec des vaches et non des taureaux et n'autorise pas la mise à mort, une particularité qu'elle partage avec la course camarguaise. Les toreros, assistés par les cordiers, s'y divisent en deux catégories : les écarteurs, rois de l'esquive qui laissent passer les vaches au creux de leurs reins, et les sauteurs qui s'élancent, parfois pieds joints, au-dessus des vaches. Les meilleurs de ces deux disciplines se retrouvent au championnat de France qui clôt la saison, en octobre.
Plus de 450 courses se déroulent chaque année sous l'égide de la Fédération française de course landaise (www.courselandaise.org).


 
 

9. Jeux de force basques (Pyrénées-Atlantiques)

Les épreuves de force basque foisonnent l'été sur les places des villages ou au pied des frontons. Elles puisent leur origine dans les gestes de la tradition rurale du Pays basque. Les concurrents s'y affrontent dans des joutes villageoises animées qui évoquent le travail du bois, de la terre ou de la pierre : coupe de bois, lever de charrette, transport de bidons, course aux épis de maïs… L'épreuve la plus spectaculaire (et la moins basque !) reste le tir à la corde, et celle réservée aux plus costauds, le lever de pierre.
Le plus connu des festivals de force basque est celui de Saint-Palais, qui se déroule chaque année fin août.
 
 

10. Rugby (Tarn-et-Garonne)

Un sport de voyous joué par des gentlemen. Ah ça, les gens du Midi en sont fiers, de leur rugby ! Ils oublient un peu vite qu'il est officiellement né dans la ville anglaise du même nom, en 1823. Pourtant, bien avant, dans le Sud, la « soule » et la « barette » étaient ses ancêtres. Aujourd'hui, rugby et Sud-Ouest sont indissociables. Pour le comprendre, rien de tel qu'un passage par la cuvette de Sapiac, stade mythique de Montauban. Ses supporters, élus un temps meilleur public de Top 14, mettront assurément l'ambiance.
Chaussez les crampons ! Dans chaque commune du département, même les plus isolées, vous pourrez vous initier à ce sport chaleureux.