Brantôme dans le Périgord

Dordogne et Lot

Brantôme et le Périgord vert

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Guide de Brantôme et du Périgord vert !

Région la plus septentrionale de la Dordogne, le Périgord vert offre plusieurs visages, du Ribéracois qui regarde vers les Charentes aux grasses prairies du Nontronnais, tournées vers le Limousin, en passant par les gorges de l’Auvézère évoquant le Massif central. 

Plus intimiste que le reste du Périgord, ce territoire parsemé de nombreux étangs et cours d’eau ravira les amoureux de nature et de tourisme vert. Encerclée telle une île par les eaux de la Dronne, aux portes du parc naturel régional Périgord-Limousin, Brantôme, surnommée la “Venise du Périgord”, charme le visiteur. Plus au nord, Nontron constitue l’autre pôle urbain de ce territoire. Fière de ses couteliers, la cité reste l’ambassadrice des savoir-faire d’une région qui a su conserver ses traditions. Autour de ces deux villes se découvre un paysage de bocage, de bois de châtaigniers, de douces collines, de tourbières ou encore de chaos granitiques.

Le parcours troglodytique de l’abbaye de Brantôme

Les cavités creusées dans les falaises abruptes au pied desquelles se blottit l’abbaye de Brantôme furent très tôt occupées par des ermites. Au VIIIe siècle, les bénédictins y établirent un premier monastère. Même une fois l’abbaye construite, ils s’y réfugièrent au fil des siècles, quand elle fut l’objet d’attaques. Un parcours balisé vous guide à travers cet univers troglodytique mystérieux comprenant, notamment, un pigeonnier, des vestiges d’habitations, un lavoir et une “fontaine du rocher” dédiée à saint Sicaire, dont l’eau posséderait des vertus thérapeutiques. 

Mais le lieu le plus saisissant demeure la grotte dite du Jugement dernier, dans laquelle sont sculptés deux bas-reliefs monumentaux. Si celui qui occupe la paroi de droite est facilement identifiable – une Crucifixion qui daterait du XVIIe siècle –, celui du mur central, haut de 5 m, demeure une énigme pour les chercheurs. Sous un personnage grossièrement esquissé (un Christ en Majesté ?) se dresse la Mort, encadrée d’anges sonnant de la trompette, une iconographie qui évoque un Triomphe de la Mort. Sans doute inachevé, le bas-relief aurait été exécuté au XVe ou au XVIe siècle.

Saint-Jean-de-Côle

Seul village du Périgord vert à faire partie du club des “Plus beaux villages de France”, Saint-Jean-de-Côle, à 20 km à l’ouest de Brantôme, charme le visiteur par ses ruelles pavées de galets et ses maisons à colombages ou à galerie de bois, dont les volets bleu lavande tranchent avec l’orangé des tuiles. Ce bourg de carte postale, comme posé au milieu des champs, ne compte que 360 habitants, mais il offre un concentré de superbes monuments autour de sa place centrale.

 L’église Saint-Jean-Baptiste est un robuste édifice en granit de style romano-byzantin, bâtie aux XIe et XIIe siècles. La halle appuyée à sa façade présente une superbe charpente : il s’agit d’un caquetoire, une petite halle sous laquelle les fidèles discutaient à la sortie de l’office. Le château de la Marthonie borde l’ensemble. L’édifice a subi maints remaniements entre le XIVe et le XVIIe siècle ; les mâchicoulis des tours, évocateurs du Moyen Âge, voisinent ainsi avec une galerie à arcades Renaissance. Derrière l’église, le prieuré a été créé pour des chanoines augustiniens au XIe siècle. Fortement modifié après la guerre de Cent Ans, il a conservé une partie de son cloître, gothique au premier niveau, Renaissance au second. Enfin, impossible de manquer le “Vieux Pont” médiéval à avant-becs qui enjambe la Côle et révèle un joli point de vue.

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