Comptant parmi les sites antiques les plus évocateurs de la Grèce, Olympie a tenu les premiers jeux Olympiques et les a accueillis tous les 4 ans pendant plus d’un millénaire. En se promenant parmi les ruines ombragées, on n’a aucun mal à s’imaginer les athlètes de l’époque s’apprêtant à entrer en scène dans le stade d’origine, et la foule en délire sur la colline d’en face.
La destruction ordonnée par Théodose II en 420 et les nombreux tremblements de terre successifs ont peu épargné les superbes temples et toutes les installations sportives, suffisamment néanmoins pour que l’on se fasse une idée de la splendeur passée de ce site.
Que voir à Olympie ?
L'enceinte sacrée de Zeus
L’Altis, ou enceinte sacrée de Zeus était repérable à son colossal bâtiment dorique, le temple de Zeus (Ve siècle av. J.-C.). Ici trônait la fameuse statue chryséléphantine sculptée par Phidias vers 436 av. J.-C, une statue immense représentant Zeus et comptant parmi les 7 merveilles du monde antique. Une colonne a été restaurée et remontée pour figurer la taille du sanctuaire qui, à son achèvement en 457 av J.-C., était le plus grand temple de Grèce continentale.
Au sud du temple de Zeus, le bouleutérion (lieu de réunion du sénat olympique, dit boulè) se reconnaît à son autel des serments, où les concurrents juraient obéissance aux règles en promettant de ne pas tricher. À l’est du temple, le portique de l’écho conduit vers le stade. Son nom souligne son acoustique remarquable, répercutant 7 fois le son. Juste à l’est du portique, on peut voir les vestiges de la villa occupée par Néron en 67 quand il participa aux Jeux.
Le stade olympique
À l’est de l’Altis, on pénètre dans le stade en passant sous une arche de pierre. Ce stade pouvait contenir au moins 45 000 spectateurs ; esclaves et femmes devaient toutefois se contenter d’assister aux épreuves à l’extérieur, depuis le mont Cronion.
Le stade a de nouveau servi en 2004 pour le tournage d’un film projeté lors des Jeux olympiques d’Athènes.
Le temple d'Héra
Plus au nord, le temple d’Héra (fin du VIIe siècle av. J.-C.), de style dorique, est le plus ancien d’Olympie. Sur un autel placé devant, on entretenait durant les Jeux un feu symbolisant celui que Prométhée avait dérobé aux dieux. C’est toujours ici qu’on allume la flamme olympique.
Près de l’autel, le nymphée à l'apparence sophistiquée typique des bâtiments financés par des mécènes romains. Le nymphæum n’en assurait pas moins une fonction pratique primordiale : alimenter Olympie en eau de source. Dominant le nymphée, au sommet d’une volée de marches en pierre, 12 trésors, chacun érigé par une cité-État, s’alignaient jusqu’au stade. Servant à entreposer les offrandes aux dieux, ils soulignaient surtout le prestige et la richesse des cités en question.