L'île d'Hydra en Grèce.

Îles Saroniques

Hydra

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Guide d'Hydra en Grèce !

La sublime Hydra fait partie des îles grecques interdites aux voitures et scooters : ici vous ne trouverez que des rues pavées, des ânes, des rochers et la mer. Lorsque son architecture admirablement préservée, ses sentiers et ses eaux claires et profondes vous auront suffisamment comblé, savourez un cappuccino sur le port en observant les passants. 

Hydra attire depuis longtemps les célébrités de tous horizons, comme les peintres Brice Marden, Nikos Hadjikyriakos-Ghikas et Panayiotis Tetsis, les musiciens Leonard Cohen et David Gilmour ou les actrices Melina Mercouri et Sophia Loren

La ville d’Hydra (Hora) est plus qu’un simple port. Centre névralgique de l’île, elle recèle un patrimoine ancien, de belles demeures et de nombreux cafés animés. Les mules et les baudets sont le principal mode de transport sur cette terre à la fois rurale et follement chic.

Que faire sur l'île d'Hydra ?

Se balader dans le port d'Hydra

Que l’on arrive en voilier ou en ferry, la vue du port d’Hydra et de ses maisons lumineuses et bien préservées est d’une beauté saisissante. En haute saison, un incessant ballet de yachts, de caïques et de bateaux-taxis se joue devant le quai de marbre où se pressent visiteurs et îliens savourant leur café et chauffeurs de bateaux-taxis courtisant les clients. Il n’est pas rare de voir des ânes aller et venir au milieu de tout ce beau monde. En soirée, ce décor se transforme en lieu de promenade, où l’on profite de la vie un verre à la main. 

Pour voir la ville sous un autre jour, aventurez-vous dans le dédale de ruelles à l’écart du port et jusqu’aux chemins grimpant à flanc de colline. Dans les rues paisibles, de vieilles dames parlent cuisine et des chemins de terre partent à l’assaut de montagnes aux couleurs toujours changeantes.

Se prélasser sur ses plages

Les plages de sable étant introuvables à Hydra, on se baigne autour des rochers, comme à Spilia et Hydronetta, ou en s’éloignant de la ville, sur des plages de galets. La route côtière se fond en un superbe sentier, en partie pavé, à 1,5 km à l’ouest du port, après la minuscule plage d’Avlaki et le port de pêche de Kamini

Kamini possède de bonnes tavernes, des rochers qui permettent de se baigner, une petite plage et un élégant bar-restaurant, le Castello. Poussez jusqu’à Vlyhos, à 1,5 km de Kamini, et vous trouverez deux plages un peu plus grandes (celle de Vlyhos et celle, plus sauvage, de Plakes), des tavernes et un pont du XIXe siècle. Le chemin bifurque ensuite dans les terres au niveau du port à sec de Palamida

Depuis Hydra (Hora), on peut aussi suivre la côte vers l’est pour rejoindre, à 2,5 km du port, la baie de Mandraki. Cette ancienne base navale abrite une plage de galets et une bonne taverne. 

Des bateaux font la navette entre le port d’Hydra et toutes ces plages. Ils desservent aussi, dans le sud de l’île, les eaux émeraude des baies de Bisti et d’Agios Nikolaos, plantées de parasols. Beaucoup de bateaux font payer l’aller-retour même si l’on fait l’un des trajets à pied.

Randonner sur ses chemins de montagne

L’intérieur paisible d’Hydra tranche avec l’agitation du port. En ville, de nombreuses ruelles grimpent jusqu’à des chemins de montagne, à suivre à pied ou à cheval avec un guide. Un plan sommaire est affiché sur le quai, et plusieurs sentiers balisés sillonnent l’île. Au-delà d’Hydra (Hora), Kamini et Vlyhos, vous ne trouverez aucun commerce : emportez suffisamment d’eau.

Monter jusqu’au Moni Profiti Ilia est une expérience inoubliable (comptez une bonne heure de marche au milieu des pins). Ce magnifique monastère recèle de belles icônes et offre un superbe panorama. En contrebas se trouve un petit couvent, le Moni Agias Efpraxias.

D’autres sentiers mènent au mont Éros (588 m), le point culminant de l’île. Ils courent vers l’est le long de la crête montagneuse jusqu’au monastère de Zourva et à un phare. Assurez-vous d’obtenir des indications claires des habitants avant de vous y aventurer. Près des monastères de Matrona, Triada et Nikolaos, un sentier descend à la plage isolée de Limnioniza. Depuis la côte ouest, un autre chemin conduit au hameau haut perché d’Episkopi (dépourvu de commerces) et au promontoire de Nisiza.

Visiter ses musées et ses ateliers

Hydra (Hora) jouit d’un beau patrimoine artistique et historique. Commencez par le paisible ensemble monastique de Faneromeni, sur le port. Sa ravissante cathédrale Kimisis Tis Theotokou, du XVIIe siècle, arbore un clocher en marbre de Tinos tandis que le Musée ecclésiastique renferme icônes et vêtements liturgiques. Attention, vous devez avoir les épaules couvertes, porter une jupe longue ou un pantalon pour visiter le site. 

Grimpez ensuite jusqu’à la maison de Lazaros Koundouriotis. Dominant le port, cette splendide archontiko (demeure de pierre) fut la résidence d’une grande figure de la lutte pour l’indépendance. Témoignant de l’architecture de la fin du XVIIIe siècle, elle renferme du mobilier d’époque, des costumes et de l’artisanat local ; l’exposition annuelle est souvent intéressante. 

Poursuivez jusqu’à l’atelier de Panayiotis Tetsis, l’un des plus grands peintres grecs, né sur Hydra en 1925. On y découvre sa maison familiale, le lieu où il peignait et la boutique que tenaient ses grands-parents exactement telle qu’elle était à l’époque. 

De retour au port, visitez l’excellent musée des Archives historiques, dont la vaste collection de portraits et d’objets de marine souligne le rôle joué par l’île lors de la guerre d’indépendance. En haute saison, des expositions temporaires et des concerts ont lieu sur son toit-terrasse. À côté, la salle d’exposition Melina Mercouri accueille aussi des expositions et des concerts en saison tandis que l’Académie de marine présente les créations de l’Hydra School Projects. 

Suivez la côte après les canons pour atteindre l’ancien petit abattoir qui abrite, face à la mer, la fondation Deste. Chaque été, de grands noms de l’art contemporain s’y succèdent, tels Kara Walker, Jeff Koons ou Matthew Barney.

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