L’Acropole est un des sites antiques fondateurs du monde occidental. Couronnée par le Parthénon, visible de presque partout à Athènes, la “ville haute” veille sur la capitale telle une sentinelle austère. Ses temples en marbre pentélique brillent de toute leur blancheur dans le soleil de midi et prennent progressivement une teinte de miel à mesure que le soir tombe, pour s’éclairer la nuit venue.
Que voir à l'Acropole d'Athènes ?
Propylées
Construites par Mnésiclès entre 437 et 432 av. J.-C., ces portes monumentales composées d’un corps central flanqué de deux ailes constituaient les seules entrées vers la “ville haute” et la voie des Panathénées. Le plafond de la salle centrale était orné d’étoiles dorées peintes sur un fond bleu. L’aile nord servait de pinacothèque.
Porte Beulé et monument d’Agrippa
La porte Beulé (du nom de l’archéologue français qui la découvrit en 1852) se dresse au pied de l’escalier qui menait aux Propylées. À mi-parcours, le socle de 8 m de hauteur supportait le monument d’Agrippa, une statue en bronze érigée en 27 av. J.-C. pour commémorer la victoire du général romain lors des Panathénées.
Temple d’Athéna Nikè
Ce petit temple en marbre pentélique, aux proportions exquises, fut conçu par Callicratès et érigé vers 425 av. J.-C. Il fut restauré trois fois. Les derniers travaux eurent lieu en 2003. Sa cella abritait une statue en bois d’Athéna Victorieuse (Nikè) et une frise extérieure dépeignait des scènes de la mythologie, la bataille de Platée (479 av. J.-C.), ainsi que les Athéniens luttant contre les Béotiens et les Perses. Des fragments de la frise se trouvent au musée de l’Acropole, de même qu’une superbe représentation de la déesse ajustant sa sandale.
Le Parthénon
Le Parthénon symbolise toute la gloire de la Grèce antique. Dédié à Athéna Parthénos, déesse incarnant le pouvoir et le prestige de la cité, il est l’un des plus grands temples doriques en Grèce. Créé par les architectes Ictinos et Callicratès pour être le fleuron de l’Acropole, le Parthénon fut achevé à l’occasion des Grandes Panathénées de 438 av. J.-C., fêtes célébrées tous les quatre ans en l’honneur de la déesse de la cité.
Colonnes du Parthénon
Le temple est soutenu par d’impressionnantes colonnades doriques, composées de huit colonnes cannelées sur la largeur et dix-sept sur la longueur. Pour donner à l’ensemble une forme parfaite, les lignes ont été incurvées : les fondations (comme toutes les surfaces horizontales de l’édifice) sont légèrement concaves et les colonnes légèrement convexes, de telle sorte que l’ensemble paraît droit, sans l’être vraiment. Sous la direction de Phidias, Agoracrite et Alcamène sculptèrent les frontons, les frises et les métopes, qui furent ensuite rehaussés d’or et de couleurs vives.
Frontons du Parthénon
Des sculptures délicates en haut-relief ornaient à l’origine les deux frontons du temple. Le fronton ouest représentait la dispute d’Athéna et de Poséidon pour le patronage de la cité, et le fronton est la naissance d’Athéna, sortie de la tête de Zeus. On peut voir les vestiges des frontons et les autres sculptures du site au musée de l’Acropole.
Métopes et frises
Conçues par Phidias, les métopes sont des panneaux sculptés placés entre les triglyphes cannelés. Les métopes du côté est représentent les combats des géants et les dieux de l’Olympe. À l’ouest, on y voit Thésée menant les jeunes Athéniens à la bataille contre les Amazones. Ceux du sud illustrent l’affrontement des Lapithes et des Centaures lors d’un banquet de noce, et ceux du nord, le pillage de Troie. La cella (salle abritant la statue de la déesse) était surmontée d’une frise ionique dépeignant la procession des Panathénées.
Statue d’Athéna Parthénos
Jadis située au centre du temple érigé en son honneur, la statue d’Athéna Parthenos (Athéna la Vierge) était considérée comme l’une des merveilles de l’Antiquité. Conçue par Phidias et achevée en 432 av. J.-C., elle se dressait à presque 12 m sur son piédestal et était recouverte d’or. Son visage, ses mains et ses pieds étaient en ivoire, et ses yeux en pierres précieuses. En 426, la statue fut transportée à Constantinople, où elle disparut.
Érechthéion
Achevé vers 406 av. J.-C., ce sanctuaire fut édifié sur la partie la plus sacrée de l’Acropole, où Poséidon avait frappé le sol de son trident, et où Athéna avait fait naître l’olivier. Le temple était consacré au culte d’Athéna, de Poséidon et d’Érechthée, roi mythique d’Athènes. Ce magnifique exemple d’architecture ionique a été construit sur plusieurs niveaux pour compenser l’irrégularité du terrain.
Portique des Caryatides
L’Érechthéion se reconnaît d’emblée aux six caryatides (415 av. J.-C.) qui soutiennent son portique sud. L’allure de ces jeunes filles a été inspirée de celle des femmes de Caryes (l’actuelle ville de Karyès, en Laconie). On pense que chacune devait porter un bol de libation dans une main et retenir son drapé de l’autre. Celles que l’on voit sont des reproductions en plâtre ; les originaux (à l’exception de celle retirée par lord Elgin et exposée au British Museum) se trouvent au musée de l’Acropole.
Temple de Poséidon
La cella de Poséidon est accessible par un petit escalier contre l’enceinte. Le porche nord de l’Érechthéion est formé de six colonnes ioniques. La fissure du sol serait la trace laissée par le trident de Poséidon luttant contre Athéna ou par la foudre que Zeus envoya pour tuer Érechthée.
Mur de Thémistocle
Le général Thémistocle (524- 459 av. J.-C.) s’empressa d’édifier un mur de protection autour de l’Acropole, n’hésitant pas à utiliser pour ce faire des vestiges de temples plus anciens. En bas de la colline, depuis Monastiraki, on aperçoit des tambours de colonne incrustés dans l’enceinte du côté nord de l’Érechthéion. Odéon d’Hérode Atticus Érigé en 161 par le riche Romain Hérode Atticus en mémoire de son épouse Regilla, ce grand théâtre a été fouillé en 1857-1858 et entièrement restauré dans les années 1950. Plus grand édifice du versant sud, l’Odéon est toujours en activité et peut accueillir jusqu’à 5 000 spectateurs.
Asclépiéion et portique d’Eumène
À l’est de l’Odéon, des marches mènent à l’Asclépiéion, temple érigé autour d’une source sacrée. Le culte d’Esculape, médecin et fils d’Apollon, naquit à Épidaure et fut introduit à Athènes en 429 av. J.-C., alors qu’une épidémie de peste ravageait la ville. Sous l’Asclépiéion se dresse le portique édifié par Eumène II, roi de Pergame (197-159 av. J.-C.), pour servir d’abri et de promenade aux spectateurs.
Théâtre de Dionysos
Le théâtre en bois (Dionysiou Areopagitou) bâti ici au VIe siècle av. J.-C. aurait été le plus ancien au monde. Reconstruit en pierre et en marbre entre 342 et 326 av. J.-C., il avait une capacité de 17 000 places sur 64 rangées de gradins, dont une vingtaine existent encore. Un autel à Dionysos se dressait au milieu de l’orchestre.
Trônes et sculptures du théâtre de Dionysos
Sur les trônes en marbre pentélique du premier rang siégeaient les dignitaires et les prêtres. Le plus majestueux, orné de pattes de lion, de satyres et de griffons, était réservé au prêtre de Dionysos. À l’arrière de la scène, des bas-reliefs du IIe siècle av. J.-C. dépeignent les exploits du dieu. À l’abri près de la billetterie se tiennent deux statues de Silène, satyre et père adoptif de Dionysos, qui n’aimait rien tant que poursuivre les nymphes de ses assiduités.
Informations pratiques et conseils
Combien de temps et quand visiter l'Acropole ?
Arrivez le matin ou en fin de journée. Comptez environ 1 heure 30 pour la visite.
Où acheter ses billets pour l'Acropole ?
Achetez un billet en ligne, ou dans un site plus petit pour éviter la file d’attente aux guichets de l’Acropole. Les horaires et les jours de gratuité sont indiqués sur le site.
• L’entrée principale est celle de Dionysiou Areopagitou, près de l’Odéon d’Hérode Atticus. Il y a parfois moins de monde à l’entrée est, non loin de la station de métro Akropoli.
• Les gros sacs doivent être contrôlés à l’entrée principale.
• Un ascenseur permet l’accès du site aux personnes en fauteuil roulant.
Comment aller et monter à l'Acropole ?
Aller à l'Acropole en transports en commun
Le moyen le plus pratique est de prendre le métro. Vous pouvez vous rendre à la station "Acropole" sur la ligne 2 (ligne rouge) du métro d'Athènes. Cette station est située à proximité de l'entrée sud de l'Acropole.
Monter à l'Acropole
Un ascenseur permet l’accès du site aux personnes en fauteuil roulant.