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Publié le 13/11/2019 5 minutes de lecture
Si vous n’êtes jamais allé en Afrique, un univers entier s’offre à vous. Mais choisir la destination de son premier safari peut être intimidant. Quels pays offrent aux novices l’introduction la plus accessible? Lesquels se prêtent à l’observation de la faune? Telles sont les questions abordées à travers cet aperçu pays par pays destiné à ceux qui préparent leur premier safari.
Kenya
Au Kenya, les safaris existent depuis l’invention même du concept – safari signifie “voyage” en swahili. Nulle part ailleurs en Afrique l’industrie du safari n’est aussi développée, ce qui se traduit par une combinaison exceptionnelle d’infrastructures et de services. On y trouve des centaines d’excellents lodges et camps de safari. En général, le personnel local fournit des services de qualité et maîtrise les aspects logistiques de l’expérience – à savoir les déplacements entre les parcs nationaux à chaque étape.En outre, la faune kenyane est exceptionnelle. Le circuit classique comprend le Masai Mara, l’Amboseli et le lac Nakuru, et éventuellement le Tsavo Ouest, le Tsavo Est et le Samburu, également appréciés. Quelle que soit la combinaison choisie, ces parcs vous permettront de voir quantité de gros félins et d’éléphants, quelques rhinocéros, et une abondante faune des plaines, notamment des buffles, des girafes, des zèbres et toutes sortes de gazelles et d’antilopes. En prolongeant votre séjour d’une semaine, vous pourrez même entreprendre l’ascension du montKenya, deuxième plus haut sommet d’Afrique.Le mauvais côté du Kenya, c’est Nairobi. La plupart des voyageurs y font étape sans problème, mais la ville offre néanmoins une immersion brutale dans la réalité du continent africain, avec ses embouteillages interminables et l’insécurité qui règne dans certains quartiers. Restez-y juste le temps de visiter le parc national de Nairobi, qui abrite une faune extraordinaire à l’orée d’une des plus grandes métropoles d’Afrique. Passez le moins de temps possible sur les routes du Kenya, à la fois parce que les distances et la densité du trafic sont très chronophages et pour minimiser les risques d’accidents. Prendre l’avion d’un parc à l’autre vous évitera de perdre du temps, même si le coût est plus important.
Tanzanie
La Tanzanie ressemble au Kenya – fantastiques parcs fauniques, industrie du safari très développée – mais la circulation y est habituellement moins chaotique, les prix (généralement)moins élevés. Le Kilimandjaro (le toit de l’Afrique) dépasse même les montagnes du Kenya. Le nord de la Tanzanie offre une fabuleuse introduction à l’Afrique, comprenant le Serengeti, le cratère du Ngorongoro et le parc national de Tarangire, ainsi que le Kilimandjaro. Un safari de dix à quinze jours dans le nord est une belle façon de tomber amoureux du continent, surtout s’il est complété par quelques jours sur l’île de Zanzibar.Si la Tanzanie compte d’autres attractions fauniques mondialement réputées – les chimpanzés de Gombe et de Mahale à l’ouest ou les parcs sauvages de Selous et Ruaha au sud – il est préférable de les garder pour un prochain séjour: les distances y sont longues et les équipements moins développés.
Afrique du Sud
L’Afrique du Sud peut constituer une bonne introduction au safari africain, notamment parce qu’elle permet de combiner l’observation de la faune et des plaisirs plus tranquilles, comme les visites de domaines viticoles et le charme urbain du Cap. Nombre d’offres de safaris s’adressent aussi au marché intérieur et comptent de ce fait parmi les plus abordablesdu continent.Le parc national Kruger est un lieu formidable pour découvrir la faune africaine. Les Big Five (lion, léopard, éléphant, rhinocéros et buffle) abondent, ainsi qu’une grande diversité de mammifères et d’oiseaux. Les infrastructures sont excellentes: les grands axes sont asphaltés, on trouve des hébergements bien tenus pour tous les budgets et il est aisé de se déplacer. Cela vaut pour le Kruger, mais aussi pour le reste du pays. Enfin, les organisateurs de safaris, les agences de location de voitures et autres prestataires sud-africains font preuve d’un grand professionnalisme.La seule raison qui peut retenir les voyageurs novices de prendre l’avion pour Johannesburg est la forte criminalité dont souffre le pays. Les visiteurs y sont rarement confrontés, mais l’insécurité est un problème notoire en Afrique du Sud, surtout en zone urbaine. Toutefois, si vous vous en tenez aux parcs et aux nombreuses réserves privées, vous réduirez considérablement les risques.
Namibie
Souvent vantée comme “l’Afrique des débutants”, la Namibie est un bon choix pour un premier voyage en Afrique. Comme en Afrique du Sud, les prix ciblent souvent le marché national (et sud-africain) et sont donc abordables. Pour la faune, le parc national d’Etosha est une vraie merveille et dispose d’excellentes infrastructures, tandis que les réserves privées plus intimes, comme Okonjima et Erindi, conviennent parfaitement aux novices. Ailleurs, les animaux se montrent moins facilement, mais il est possible de combiner observation de la faune et autres attractions – les épaves et les colonies de phoques le long de la côte des Squelettes, un séjour chez les Himba dans le nord du pays, et les dunes de Sossusvlei. La route est longue, mais si vous avez le temps, roulez jusqu’au canyon de la Fish River: vous n’y verrez guère d’animaux mais c’est une des destinations de randonnée les plus spectaculaires du continent.Outre ces attractions phares, pour la plupart accessibles via des routes goudronnées en bon état, la Namibie compte des sites intéressants mais plutôt accidentés – notamment le Damaraland, avec ses montagnes saisissantes et ses éléphants adaptés au désert – qui conviennent davantage à ceux qui sont déjà familiers de l’Afrique. Si l’argent n’est pas un problème, vous rejoindrez facilement en avion les camps de luxe sis dans de sublimes contrées lointaines de Namibie. Avec un budget serré, il est beaucoup plus difficile d’y accéder.
Botswana
Le Botswana est une des meilleures destinations d’Afrique pour observer la faune, prolifique et extraordinaire, sans oublier ses paysages de toute beauté, notamment ceux du Kalahari, du delta de l’Okavango et des pans salés de Makgadikgadi. C’est un pays où il fait bon voyager: c’est l’un des plus riches d’Afrique subsaharienne – il abrite des mines de diamant – avec une des plus faibles densités de population de la planète. Les routes sont dégagées, les grandes métropoles rares et l’industrie du safari hautement développée.Il y a tout de même un bémol: le coût. Désireux d’éviter les dérives du tourisme de masse, le gouvernement du Botswana mise sur une offre de safaris plus réduite mais haut de gamme. Vous pouvez louer un 4x4 et opter pour le camping, mais même cette formule restera trop coûteuse avec un budget serré, voire moyen.
Zambie et Zimbabwe
Les chutes Victoria, accessibles depuis la Zambie et le Zimbabwe, devraient figurer sur la liste des incontournables de quiconque explore l’Afrique. Plusieurs parcs nationaux, tels que le Luangwa Sud (Zambie) et le Hwange (Zimbabwe), sont réputés dans le monde entier pour leur faune, mais il faut pouvoir s’y rendre en avion et le prix peut être prohibitif. Si vous utilisez des moyens de transport plus traditionnels et que votre budget ne vous donne pas accès aux camps de luxe et aux transferts aériens, les longues distances sont plutôt décourageantes pour une première expérience en Afrique. Les risques d’instabilité politique et de corruption au Zimbabwe peuvent aussi susciter des réticences. Par ailleurs, les safaris à pied, guidés (en Zambie) ou non guidés (dans le parc national de Mana Pools au Zimbabwe), qui font en grande partie le charme des safaris dans ces deux pays, conviennent davantage aux voyageurs qui ont déjà une certaine expérience de la nature sauvage africaine.
Traduit par : Anna Alvarez