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Publié le 23/08/2022 5 minutes de lecture
Avec ses fjords ourlés de glaciers et ses forêts vert émeraude, la Norvège est admirable à visiter quelle que soit la manière dont on l’explore.Mélange de compagnies nationales, municipales et privées, le réseau de transport norvégien est étendu et pratique. Et si les voyages peuvent être longs, les services à bord sont en général très confortables. On peut acheter en ligne ou via une appli, souvent avec une réduction, des billets pour presque n’importe quelle destination. EnTur, le site (également disponible sous forme d’appli) des transports publics nationaux, est un bon point de départ. Il rassemble les itinéraires de tous les moyens de transport du pays, même s’il vous faudra le plus souvent acheter votre billet directement auprès de chaque opérateur.
Le bateau est le moyen de transport le plus pittoresque
Les ferries qui traversent les fjords acceptent voitures, piétons et cyclistes – il suffit de payer au contrôleur, à bord. Les traversées sont plus fréquentes en été mais même à cette période, l’attente pour embarquer peut être longue.Le Hurtigruten, célèbre ferry norvégien côtier, effectue 34escales entre Bergen et Kirkenes. Pour l’essentiel, il propose des forfaits croisières haut de gamme mais il est possible d’y faire des trajets individuels: cherchez l’option “de port en port” sur son site Internet (page en français). Plusieurs ports, comme Geiranger, ne sont pas desservis du tout en basse saison.Certaines traversées en bateau rapide (entre Bodø et Svolvær, par exemple) peuvent être très agitées. Si vous avez le mal de mer, vous préférerez peut-être l’avion.
Le réseau ferroviaire est fiable, et propose des trains de nuit
Géré par la compagnie nationale Vy (anciennement NSB), le réseau ferré du pays relie entre elles les grandes villes telles qu’Oslo, Bergen, Trondheim et Bodø. Il est fiable et les wagons norvégiens sont spacieux, avec beaucoup d’espace pour les bagages.Les itinéraires les plus longs, proposent des voitures-lits qui forment une excellente alternative à l’avion. Les compartiments sont petits mais confortables et propres – la seule chose qui risque de vous tenir en éveil est le panorama.Inconvénient: les tarifs peuvent être élevés. Les billets sont mis en vente 90jours à l’avance et réserver ne serait-ce que quelques jours avant votre voyage peut s’avérer bien moins cher. Consultez les horaires des trains et prenez vos billets sur l’appli ou sur le site de Vy, ou achetez-les aux automates (multilingues) dans les gares. On peut aussi payer à bord avec une carte bancaire.Le truc pour prendre le train: Vous entendrez peut-être le terme de minipris pour les billets à tarif réduit pris à l’avance. C’est l’ancien terme utilisé du temps de la NSB et vous ne le verrez plus sur le site ou l’appli de Vy.
Le bus, seule option pour voyager dans les régions plus rurales
En Norvège, le bus est moins cher que le train et dans les régions les plus rurales, c’est la seule option. Le réseau est fiable mais il y a beaucoup moins de bus le week-end et en dehors de la haute saison (qui va de juin à août).Vy et quelques sociétés privées comme Nor-Way Bussekspress et Lavprisekspressen proposent des bus long-courriers. Prendre un billet à l’avance est la garantie d’avoir une place mais on peut en général prendre son billet à la montée à bord, sans réservation.Le truc pour un trajet en bus incluant une traversée en ferry:Les bus locaux sont gérés par chaque municipalité et certains itinéraires nécessitent de prendre un ferry. Sur les bus long-courriers, le bus embarque sur le ferry et repart une fois débarqué, mais il faut parfois prendre le ferry en tant que piéton et prendre un autre bus après la traversée. Les correspondances sont en général assurées: les bus attendent que les passagers d’un ferry aient débarqué avant de partir.
En Norvège, conduire coûte cher
Conduire est sans aucun doute le moyen de transport le plus flexible si vous prévoyez de visiter des endroits vraiment reculés. Vous n’aurez probablement pas besoin d’un permis de conduire international pour un court séjour (vérifiez-le auprès de la Norwegian Public Roads Administration – page en norvégien ou en anglais uniquement) mais il faut garder certaines choses en tête avant de foncer louer une voiture.Les trajets nécessitent souvent de contourner un fjord ou de prendre un ferry, et même un court trajet peut s’avérer beaucoup plus long qu’attendu. Conduire en Norvège l’hiver est ardu si vous n’avez pas l’habitude de la glace ou de la neige; les routes les plus petites peuvent même être totalement fermées.Sachez aussi que louer une voiture coûte cher (même si les tarifs baissent pour les plus longues durées) et qu’il y a une surcote si vous avez moins de 25ans. Le carburant est cher, même à l’aune de la Norvège, et il faut prendre en considération le tarif des ferries et des péages. Tout cela peut aboutir à un road trip très, très onéreux.
Les vols intérieurs sont le moyen le plus rapide de circuler
Si vous manquez vraiment de temps et que vous tenez à visiter des villes très éloignées les unes des autres, les vols intérieurs sont souvent le moyen de transport le plus pratique. L’avion est souvent moins cher que le train, mais son coût environnemental est également à prendre en compte.Norwegian Airways et SAS desservent les plus grandes villes du pays, tandis que Widerøe relie les aéroports plus petits.
Les transports en commun urbains sont faciles à utiliser
En Norvège, les transports locaux dépendent des municipalités et chacune a son site Internet ou son appli où on trouvera horaires et billets. Certains systèmes sont plus clinquants que d’autres, mais la plupart sont simples d’utilisation. Celui d’Oslo s’appelle Ruter, celui de Bergen Skyss et celui de Trondheim AtB.
Il y a un bon réseau de transports en commun à Oslo
Le système de transports en commun d’Oslo, simple à utiliser, est géré par Ruter. Il couvre les métros (T-bane), bus, trams et ferries de la ville. La plupart des sites touristiques sont situés en zone1 ou 2 (billet 2zones: trajet simple/24h/7jours 64/192/564kr). Téléchargez l’appli Ruter pour prévoir votre trajet et acheter des billets, ou prenez-les aux kiosques en self-service des gares et des arrêts. Les billets sont valables sur n’importe quel mode de transport du réseau Ruter.Le T-bane compte cinq lignes, identifiées par des couleurs, qui s’arrêtent toutes au Nationaltheatret et à Jernbanetorget (la station de la gare ferroviaire principale, OsloS). Les trams comptent six lignes qui passent toutes à OsloS, tandis que les bus desservent tout le reste de la ville, notamment les musées de Bygdøy.Le truc pour circuler dans Oslo: L’achat d’un Oslo Pass (24/48/72h 445/655/820kr) donne droit à l’entrée libre dans la plupart des musées et permet de voyager gratuitement en zone1 et 2.
Les transports accessibles en Norvège
Pour les voyageurs en situation de handicap, les conditions sont bonnes mais pas parfaites. Si vous prenez un bus, un train ou un bateau intercités, vous devrez peut-être téléphoner au moins 24heures à l’avance pour obtenir une assistance durant votre voyage.Les bus locaux sont presque tous accessibles aux personnes en fauteuil roulant, tout comme les bus long-courriers les plus récents. Les stations du T-bane à Oslo disposent d’ascenseurs ou de rampes pour accéder aux quais, mais il y a souvent un intervalle entre le marchepied et le quai. Tous les trams de Bergen sont accessibles en fauteuil roulant, mais pas ceux de certaines lignes de tram d’Oslo (les lignes 11, 12 et 19).Les arrêts de métro, tram, et bus des plus grandes villes disposent d’un affichage numérique indiquant les services à venir. À bord, l’arrêt suivant est annoncé, et les chiens-guides sont en général bien acceptés.
Traduit par : Vincent Guilluy