Le Lesotho est le nouveau royaume des amateurs de trek.

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15 voyages hors des sentiers battus à faire en 2023

© Arthur Hickinbotham - Unsplash

Et si, en 2023, vous preniez les chemins de traverse ? Du Suriname à Con Son au Vietnam, en passant par la région du Kanchenjunga au Népal … nous vous proposons 15 destinations passionnantes restées dans l’ombre des sites incontournables. Tous ces endroits sont issus de notre nouveau guide « Voyages hors des sentiers battus » qui vous propose 100 alternatives aux lieux les plus fréquentés de la planète.Alors, quel sera votre prochain voyage hors des sentiers battus ?

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Un village traditionnel de rondavels (cases rondes coiffées de chaume) au Lesotho.
Un village traditionnel de rondavels (cases rondes coiffées de chaume) au Lesotho. BartCo - iStock

Lesotho

Le petit royaume montagnard qui investit dans le tourisme communautaire

Dominé par le Drakensberg et les monts Maluti, le minuscule Lesotho peut se targuer d’être le pays le plus haut de la planète, avec une altitude minimum de 1400 m. Lors d’un trek ou d’une randonnée sur un robuste poney Basatho dans des paysages montagneux à la population rare, vous croiserez plus sûrement un berger enveloppé dans une couverture en laine traditionnelle à motifs colorés que des touristes.En 2019, seuls 800000 touristes internationaux ont franchi les cols à plus de 3000 m de cet ancien protectorat britannique, contre les 15,8 millions qui ont exploré les Table Mountain, le Blyde River Canyon et les autres grands sites de l’Afrique du Sud, qui enserre le territoire.Les lodges pour backpackers gérés par les communautés locales, souvent dans les anciens comptoirs perchés qui desservaient les villages de rondavels (cases rondes coiffées de chaume), sont le secret bien gardé des voyageurs avertis.

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La médina de Tétouan est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco.
La médina de Tétouan est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco. luisapuccini - iStock

Tétouan, Maroc

La cité blanche du Marc a des parfums d’Andalousie

Avec ses maisons immaculées s’étageant sur les flancs d’une vallée du Rif, la petite Tétouan possède un charme irrésistible. Port fondé par les Phéniciens, la ville conserve des vestiges romains du IIIe siècle. Elle doit son air cosmopolite à plusieurs vagues d’immigration intervenues au fil des siècles. Les juifs et les maures chassés de la péninsule Ibérique au VXe siècle s’y installèrent, suivi à la période ottomane par les Algériens fuyant la colonisation française. Entre 1912 et 1956, Tétouan fut la capitale du protectorat établi par l’Espagne dans le nord du Maroc.

Les bâtiments Art nouveau du quartier espagnol contrastent avec le lacis des ruelles de la médina. La présence d’une Ecole des beaux-arts de premier plan, d’un des meilleurs musées d’art contemporain du pays et de l’école royale d’artisanat, qui forment des jeunes à des savoir-faire traditionnels comme le travail du cuir et la fabrication de zelliges, constituent des atouts supplémentaires. Pourtant Tétouan reçoit moitié moins de touristes que sa voisine Chefchaouen.

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Con Son a des airs de paradis tropical.
Con Son a des airs de paradis tropical. Khoa Nguyen - iStock

Con Son, Vietnam

Un havre de nature protégé et un refuge de tortues de mer

Parmi les 16 îles et îlots volcaniques bordés de coraux de l’archipel de Con Dao, au large du sud du Vietnam, Con Son semble à des années-lumière des villes affairées du delta du Mékong. Ce territoire de 52 km2 et quelque 700 habitants, dont les montagnes descendent jusqu’au rivage, possède de larges étendues de forêt préservées, des lacs couverts de lotus et des plages parmi les plus belles du pays.Des tortues de mer viennent pondre sur le sable, tandis qu’une faute abondante évolue dans les eaux où gisent plusieurs épaves. L’île abrite aussi plus de 80 espèces d’oiseaux et l’on peut y voir une sous-espèce endémique de macaque à longue queue. Mais, sous ses airs de paradis tropical, Con Son cache un sombre passé. Elle fut en effet un enfer pour des milliers d’opposants à la colonisation française et détenus de droit commun qui croupirent au bagne de l’ancienne Poulo Condore, transformé plus tard en camp de rééducation par le régime pro-américain du Sud-Vietnam. Les anciennes geôles et les cimetières témoignent de ces souffrances.

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Le Nagaland est l'un des secrets le mieux gardés de l'Inde.
Le Nagaland est l'un des secrets le mieux gardés de l'Inde. Dhruba Jyoti Baruah - iStock

Nagaland, Inde

Une immersion dans l’univers ethnique du « fast east » indien

Longtemps, le Nagaland a été la terra incognita de l’Inde, une sorte de frontière ultime, bornée par des montagnes brumeuses et émaillée de villages ethniques, aussi fascinante que hors d’atteinte pour cause de lourdeurs bureaucratiques héritées de l’époque coloniale. Depuis une dizaine d’années, les obstacles au voyage s’amenuisent peu à peu, mais l’information a mis du temps à se diffuser. En 2019, moins de 6 000 étrangers ont visité cet Etat contre 1,6 million pour le Rajasthan.

Autrefois qualifiés de chasseurs de têtes, les différents groupes nagas ont conservé nombre de leurs traditions ancestrales. Si la plupart se sont convertis à la foi chrétienne, des pratiques animistes demeurent, comme celle de décorer les maisons avec des crânes de buffle. Voyager dans cette contrée lointaine n’est cependant pas de toute repos. Il faut composer avec la lenteur des transports et un manque de confort certain. En revanche, loger chez des villageois permet une immersion en profondeur dans une culture unique. Cerise sur le gâteau, vous ne croiserez guère d’autres étrangers.

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Le pont de lianes de la vallée de l'Ilya sur l'île de Shikoku.
Le pont de lianes de la vallée de l'Ilya sur l'île de Shikoku. Yasunori Nakajo - iStock

Shikoku, Japon

A la découverte de l’île spirituelle et écolo du Japon

Shikoku figure rarement sur l’itinéraire des voyageurs étrangers au Japon. L’île a pourtant de nombreux atouts, notamment des évènements comme le festival de danse traditionnelle Awa Odori Matsuri, qui attire en août une foule de visiteurs nippons dans la ville de Tokushima. De même la Triennale de Setouchi, un festival d’art contemporain, se déroule à Naoshima, Shodo-Shima et d’autres îles de la mer intérieur de Seto dépendant de la préfecture de Kagawa. Enfin, le vénérable Dogo Onsen de Matsuyama se classe parmi les plus anciens bains thermaux du pays.

L’île abrite en outre des destinations plus confidentielles. Ainsi le village vert de Kamikatsu, champion du développement durable, et la vallée de l’Iya, où l’on peu loger dans une kominka (chaumière traditionnelle) du XVIIIe siècle et descendre en rafting le cours supérieur de la Yoshina-gawa. Vous pourrez parcourir dans la foulée tout ou partie du chemin de pèlerinage des 88 temples ou vous joindre aux surfeurs sur le littoral accidenté du Pacifique, entre les caps Muroto et Ashizuri.

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Le Kanchenjunga est le troisième plus haut sommet au monde.
Le Kanchenjunga est le troisième plus haut sommet au monde. JordiRamisa - iStock

Région du Kanchenjunga, Népal

Un trek dans l’Himalaya népalais à l’état brut

Plus de 57 000 trekkeurs et alpinistes se bousculent chaque année sur l’itinéraire qui gravit l’Everest aux deux tiers jusqu’à son camp de base. Ceux qui rêvent de paysages tout aussi spectaculaires enveloppés d’un silence de cathédrale choisissent plutôt la région sauvage et déserte du Kanchenjunga (8 586 m), troisième plus haut sommet de la planète, à l’extrême est du Népal.

Les 900 visiteurs annuels du Kanchenjunga Conservation Arez n’ont pas droit à une tarte aux pomme à chaque étape comme ceux qui s’attaquent au Toit du monde. Ils doivent obligatoirement recourir à une agence de trekking pour assurer la logistique le long des sentiers ardus qui mènent aux camps de vase de Pang Pema et de Ramche.

Seuls quelques villages ruraux fournissent des repas chauds aux courageux qui se risquent dans cette contrée loin de tout. Mais qu’importe l’effort déployé, le décor naturel époustouflant vous rembourse au centuple.

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L'une des rizières en terrasse, certaines inscrites à l'Unesco, qui font la réputation du nord de Luzon.
L'une des rizières en terrasse, certaines inscrites à l'Unesco, qui font la réputation du nord de Luzon. R.M. Nunes - iStock

Nord de Luzon, Philippines

Ethnies montagnards, architecture coloniale et îles lointaines

Alors que les plages de sable blanc et les sites de plongée autour de Boracay, Ceb et El Nido jouissent d’une renommée mondiale, le nord de Luzon reste souvent ignoré des touristes. La région résume pourtant l’essence du pays mieux que toute autre île. Le long de la route littorale, des surfeurs chevauchent les vagues à San Juan (La Union), Pagudpud et Baler. Sur la côte ouest, la ville de Vigan, datant du XVIe siècle, présente la plus belle architecture coloniale espagnole d’Asie. Et, sur la côte est, la jungle impénétrable renferme bon nombre d’espèces endémiques des Philippines.

A l’intérieur des terres, la cordillère Centrale, tapissée de forêt, se démarque par ses rizières en terrasses, ses rivières aux eaux vives, ses cercueils suspendus et ses grottes remplies de crânes. Dans les villages des hautes terres de la province enclavée de Kalinga, très riche sur le plan ethnique, on se souvient encore de l’époque pas si lointaine des chasseurs de têtes. Au large, le paisible mode de vie traditionnel des îles Batanes contraste radicalement avec le chaos urbain de Manille.

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Découvrez un autre visage de la République Dominicaine.
Découvrez un autre visage de la République Dominicaine. peeterv - iStock

Tubagua, République Dominicaine

Au-delà des plages, la découverte d’un mode de vie dominicain authentique

Dans un pays où peu de touristes s’éloignent du bar et de la piscine de leur hôtel, le village de Tubagua est une alternative réjouissante. Tout en longueur, perché en bordure de la Cordillera Septentrional et traversé par la Ruta Panoramica, une route sinueuse qui relie les villes dominicaines de Puerto Plata et Santiago de los Caballeros, il abrite l’une des plus beaux écolodges des Caraïbes. De modestes maisons d’un étage y alternent avec des pâturages de vaches; construit dans le style traditionnel local, le lodge bénéficie d’un emplacement spectaculaire, en hauteur. Ici, parmi la végétation luxuriante et les collines ondoyantes, des stands sont installés en bord de route: on y trouve notamment toutes sortes de fruits tropicaux.Très différente de la côte en termes de rythme et de culture, Tubagua est un lieu idéal pour entrevoir un mode de vie dominicain authentique, grâce à des projets de tourisme communautaire. Troquez la climatisation contre l’air frais des montagnes et le merengué au bord de la piscine contre un chœur de cigales!

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Pirogue glissant sur le fleuve Suriname.
Pirogue glissant sur le fleuve Suriname. BartCo - iStock

Suriname

Une population cosmopolite dans un coin sauvage d’Amérique du Sud

Le Suriname, plus petit d’Amérique du Sud, est aussi le moins visité. On se demande pourquoi, tant ce petit coin méconnu du continent offre une expérience singulière et gratifiante. Après avoir essuyé les coups d’Etat et une guerre civile dans les années 1980, le Suriname est aujourd’hui l’un des pays les plus sûrs d’Amérique du Sud. Nichées à l’embouchure du fleuve Suriname, la belle capitale de style colonial néerlandais, Paramaribo, s’enorgueillit d’une architecture inscrite au patrimoine de l’Unesco, d’une vie nocturne trépidante et d’excellents restaurants misant sur une cuisine fusion épicée, à l’image de sa population cosmopolite. Les habitants du Suriname descendent en majorité d’esclaves africains fugitifs (appelés marrons ou Bushinengué), de travailleurs indiens, indonésiens et chinois, de colons anglais et néerlandais et d’Amérindiens.

Les anciennes plantations rappellent un chapitre sombre de l’histoire du pays, quand il s’agissait d’une des colonies d’esclaves les plus brutales des pays européens. A seulement quelques heures de route ou de bateau, la forêt vierge couvre plus de 90 % du territoire national et offre de nombreuses occasions d’observer la faune et de découvrir la culture des Bushinengué.

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Vue du sentier de South Rim dans le parc national de Big Bend.
Vue du sentier de South Rim dans le parc national de Big Bend. kellyvandellen - iStock

Parc national de Big Bend, Etats-Unis

Un parc texan préservé de la surfréquentation par son isolement

Les montagnes et le désert se rencontrent à Big Bend, un vaste parc national lové dans un coin isolé de l’ouest du Texas. Dotée de gorges et aux parois abruptes, de pics dentelés et d’un couloir fluvial verdoyant qui dessine un ruban dans les broussailles, cette immense étendue sauvage offre une large gamme d’aventures. Vous pourrez passer vos journées à marcher sur des chemins bosselés, à pagayer sur des rivières languides et à vous baigner dans des sources chaudes ; le soir, vous contemplerez la Voie lactée dans l’une des plus grandes réserves de ciel étoilé du monde. Big Bend est aussi un eldorado pour les ornithologues, avec plus de 450 espèces d’oiseaux – plus que dans tout autre parc national aux Etats-Unis.Ne vous y trompez pas : Big Bend est loin de tout. L’aéroport le plus proche est à plus de 3 heures de route et, en voiture, n’importe quel trajet sera très long (au moins 8 heures depuis Dallas ou Houston).Petit point positif : cet isolement l’a protégé d’un développement excessif. Le parc national reçoit moins de 10 % des visiteurs du Grand Canyon, et il n’est pas nécessaire de réserver des mois à l’avance pour une excursion de plusieurs jours – par exemple du rafting sur le Rio Grande.

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Kufstein, la perle du Tyrol autrichien.
Kufstein, la perle du Tyrol autrichien. Xantana - iStock

Kufstein, Autriche

La perle du tyrol, un autre joyau des alpes autrichiennes

Si le seul reproche que vous feriez à Salzbourg est qu’elle est trop touristique, sachez qu’à une heure de train à l’ouest se trouve la ville tyrolienne de Kufstein, nichée au cœur des Alpes bavaroises. Elle paraît sortir tout droit d’un conte de frères Grimm : ses ruelles pavées sont bordées de maisons à pignon pastel et de tavernes éclairées à la lanterne, une forteresse médiévale domine le cours de l’Inn et un décor de forêts de sapins, de praires peuplées de vaches et de pics enneigés complète le tout. Éminemment romantique, Kufstein incarne l’Autriche alpine telle qu’on se l’imagine.La ville a connu son heure de gloire nationale dans les années 1960 grâce à la chanson Die Perle Tirols (La Perle du Tyrol). Que l’on randonne vers les sommets et crêts calcaires du Kaisergebirge, que l’on fasse du ski de fon ou que l’on paresse au bord d’un lac étincelant, le cadre donne envie de yodler à tue-tête ! Kufstein offre un beau mélange de culture et d’aventures de plein air.

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Les cabines de plage colorées de Gouville-sur-mer, au sud-ouest du Contentin.
Les cabines de plage colorées de Gouville-sur-mer, au sud-ouest du Contentin. Selitbul - iStock

Presqu’île du Cotentin

Un bout de Normandie où s’isoler du reste du monde

On dit que c’est le bout de la Normandie, on dit aussi que c’est une île, tellement la mer et les marais y pénètrent… Le Cotentin est un havre de nature, où l’eau et la terre se rencontrent de manière parfois spectaculaire. Doigt vers la Manche, la point de la Hague est fouetté par les vents. Face ouest, la Côte des Havres vit au rythme des marées, comme à Regnéville et ses prés-salés. Tournés vers les îles anglo-normandes, Barneville-Carteret et Portbail sont les deux pôles de charme de la Côte des Isles. A l’est, le Val de Saire et sa mosaïque de parcelles honorent la définition du bocage, là où, tout de granit, le joli port de pêche de Barfleur, distingue parmi les « plus beaux villages de France », étend ses jolies plages de sable. Plus au sud sur la côte est, Saint-Vaast-la-Hougue, station balnéaire et touristique, couplée à l’île de Tahitou qui lui fait face, charme d’emblée les visiteurs.

L’intérieur des terres réserve d’autres belles rencontres, comme Valognes, le « petit Versailles normand », et les châteaux de Bricquebec et de Saint-Sauveur-le-Vicompte, où plane encore l’ombre de Barbey d’Aurevilly.

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Vue pittoresque de la Forêt-Noire en Allemagne.
Vue pittoresque de la Forêt-Noire en Allemagne. Britus - iStock

Fribourg et la Forêt-Noire, Allemagne

Une ville à l’avant-garde de l’écologie et une forêt fantasmagorique

La Forêt-Noire se situe juste à côté de la Bavière. Ses collines boisées et ses maisons à colombages évoquent le même univers fantastique – avec moins de touristes. Coucou et gâteaux mis à part, la Forêt-Noire s’illustre par ses hauts reliefs couverts de sapins et creusés de vallées, dont on ressent la magie dès que l’on en explore les coins reculés à pied, à vélo ou en voiture. Dans le parc national de la Forêt-Noire, les épicéas se dressent au-dessus des fermes en bois sombre et les glaciaires se déploient tels des draps de soie bleu profond. Se promener dans la forêt au petit matin feutré procure un rare sentiment de paix. En hiver, chaussez raquettes ou skis de fond pour explorer ce paysage féerique.

Tourisme durable ? Natürlich. En Allemagne, la Schwarzwald est la destination verte par excellence : une nouvelle réserve de biosphère de l’Unesco, des villes vertes comme Fribourg, pionnière en énergie solaire, et des kilomètres de pistes cyclables et de sentiers de randonnée impeccablement balisés.

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La cascade de Dettifoss, l'un des grands sites du nord de l'Islande.
La cascade de Dettifoss, l'un des grands sites du nord de l'Islande. Oleh_Slobodeniuk - iStock

Nord de l’Islande

Vers les confins sauvages de l’Atlantique par la route côtière Arctique

La spectaculaire île de l’Atlantique nord a sérieusement souffert de surfréquentation : avant la pandémie, le nombre de visiteurs annuel a atteint les deux millions – soit cinq fois la population islandaise. Loin des sentiers battus, dites-vous ? Il se trouve que la plupart des visiteurs se limitent à un petit coin de l’île, rayonnant depuis Reykjavik, la capitale, jusqu’aux sites les plus populaires – la cascade de Gullfoss, Geysir, le Blue Lagoon. Certains poursuivent par le sud de la Route circulaire jusqu’aux glaciers du Skaftafell et aux icebergs de la lagune de Jökulsarlon.

Le Nord offre un visage de l’Islande que beaucoup ignorent. Des routes serpentant le long de péninsules désertes ; des plages de bout du monde ; des bassins géothermiques au milieu de nulle part ; des villes particulières et des musées spéciaux ; des grottes de lave ; des îles où les oiseaux sont 10 000 fois plus nombreux que les humains. Un peu de témérité et une voiture suffisent pour se lancer à l’aventure et découvrir l’Islande à l’état brut.

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L'église Saint-Jean de Kaneo domine le lac d'Ohrid depuis son promontoire rocheux.
L'église Saint-Jean de Kaneo domine le lac d'Ohrid depuis son promontoire rocheux. leonardospencer - iStock

Macédoine du Nord

Une beauté des Balkans au passé historique passionnant

La Croatie reçoit 60 millions de visiteurs par an, l’Albanie six millions, la Macédoine du Nord…80 000. Son enclavement réduit incontestablement son pouvoir d’attraction ; pourtant, depuis la plage de galets de la charmante ville médiévale d’Ohrid, la vue n’a rien à envie à la mer. Entre le vaste lac d’Ohrid et le lac Prespa, la Macédoine du Nord n’est pas en reste côté tourisme balnéaire. Et ce pays chaleureux recèle bien d’autres attraits à découvrir lors d’un séjour.

Gorges et montagnes en sculptent de vastes superficies, dont un chapelet de parcs nationaux très sauvages, où s’est tissé un réseau de sentiers de randonnée reliant des villages datant de l’ère ottomane dominés par des fins minarets. Ici prospèrent des producteurs adeptes du Slow Food et des initiatives touristiques communautaires. Du passé complexe de la région subsiste un riche héritage grec, romain, ottoman et yougoslave. Des racines anciennes à explorer dans les musées de Skopje, l’une des capitales les plus dingues et originales d’Europe.

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