Rio de Janeiro

Rio de Janeiro : culture et traditions

Rio jouit d’un riche héritage musical. La musique est aussi profondément associée à sa culture que ses plages et ses collines. L'architecture est également un des aspects marquants de la culture locale. p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 32.0px Times; color: #ff2b00}

Le carnaval de Rio

D’une probable fête païenne qui célébrait l’arrivée du printemps au Moyen Âge, le carnaval devint une tradition catholique. Les Portugais l’apportèrent au Brésil

dans les années 1500. Elle y prit une saveur résolument locale en adoptant des costumes indigènes et des rythmes africains. Le terme “carnaval” dériverait de l’italien “carne vale” (“enlever la viande”), en référence à l’abstinence de viande et d’autres plaisirs durant les 40 jours du carême catholique.

Les premières festivités à Rio de Janeiro étaient appelées entrudo : les habitants en et se lançaient de la boue, de la farine et divers liquides. Au XIXe siècle, le carnaval se résumait à un somptueux bal masqué et à un sage défilé à l’européenne. Les habitants pauvres de Rio, rebutés par la richesse des costumes mais désireux de faire la fête, commencèrent à organiser leurs propres défilés, dansant dans les rues sur des rythmes africains. Puis, dans les années 1920, la samba fit son apparition à Rio – une musique aux tonalités africaines, apportée par d’anciens esclaves et leurs descendants, et depuis lors associée au carnaval.

Le carnaval s’est ensuite développé à pas de géant, et ses défilés élaborés se sont répandus dans d’autres régions du Brésil. Il est également devenu une gigantesque entreprise commerciale ; chaque année, les visiteurs qui se rendent à Rio pour le carnaval dépensent plus d’un milliard de reais.

Bandas et blocos

Les bandas et les blocos se sont multipliés ces dernières années. Si l’on n’en comptait qu’une poignée il y a dix ans, on en dénombre aujourd’hui environ 500 dans tous les quartiers de la ville, progressant à grand renfort de percussions puissantes et de vieilles chansons de carnaval, pour le plus grand bonheur de milliers de fêtards. Pour beaucoup de Cariocas, il s’agit là du point fort du carnaval. Vous pouvez porter (ou non) un costume, apprendre quelques chansons et vous mêler à la foule : il suffit d’être là ! Pour les fêtes de la Zona Sul, n’oubliez pas votre maillot de bain afin de piquer une tête dans l’océan.

Musiques de Rio

Au premier plan, l’emblématique samba est jouée dans toute la ville, en particulier pendant les semaines qui précèdent le carnaval. Parmi les autres styles contribuant à l’éclectique bande sonore de Rio figurent le rock, la pop, le jazz, la Música Popular Brasileira (MPB), le hip-hop et le forró. Autant d’occasions de déployer l’excellent réservoir de talents carioca.

La samba

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La samba, musique emblématique de Rio, est jouée dans toute la ville. Toutefois, pour la retrouver dans son authenticité, il faut parcourir le quartier bohème de Lapa. Ses rythmes envoûtants, qui résonnent dans des salles de bal à l’ancienne, attirent des amateurs du monde entier. La samba occupe également le devant de la scène lors du carnaval, quand tout le monde vibre au son des percussions et des chants qui accompagnent le défilé dans le Sambódromo.

Clubs de samba

Les gafieiras (salles de bal) ont su renaître de leurs cendres, conférant une deuxième jeunesse et un nouvel élan musical à un quartier tombé en désuétude, qui a aujourd’hui récupéré sa place au centre de la vie nocturne carioca. Dans les années 1920 et 1930, Lapa était le repaire d’une foule bohème, attachée à ses cabarets et à ses gafieiras. Aujourd’hui, les salles de ces édifices d’époque ont été superbement restaurées et dotées de vastes pistes de danse. C’est là que se produisent certains des

meilleurs groupes de Rio, jouant devant des pistes le plus souvent bondées. Le cadre désuet de ces clubs leur confère beaucoup de charme : même si l’on n’a pas envie de danser, la musique et l’ambiance augurent une excellente soirée.

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Architecture

Longtemps capitale du Brésil, Rio de Janeiro est un cadre architectural où règnent le beau, le fonctionnel et l’avant-garde. Aujourd’hui, une grande diversité de styles s’étendant du XVIIeau XXesiècle caractérise des édifices qui rivalisent souvent les uns à côté des autres pour attirer l’attention.

Oscar Niemeyer, l’un des jeunes Brésiliens qui contribuèrent à l’étude d’urbanisation du Corbusier, devint un monument de l’histoire architecturale. Travaillant au sein du cabinet de Lúcio Costa à l’époque de sa première collaboration avec Le Corbusier, Niemeyer – avec Costa – se fit le champion du style avant-gardiste européen au Brésil, qui eut un impact permanent sur l’architecture brésilienne des 50années suivantes. Costa et Niemeyer travaillèrent ensemble sur de nombreux projets et dessinèrent certains des plus importants édifices du pays.

Football à Rio

Les Cariocas, à l’instar de la grande majorité des Brésiliens, ont la passion du football. Les jours de grands matchs internationaux, au lieu d’aller travailler, tout le monde s’entasse dans les bars, ou devant, sur le trottoir, pour assister à la retransmission. Après une grande victoire, la ville tout entière fait la fête toute la nuit. Et en cas de défaite, la tristesse est vraiment palpable. Chaque Carioca a son club préféré, et ne laisserait passer pour rien au monde l’occasion de le voir jouer au milieu de la foule en liesse du Maracanã.

Style de jeu et supporters

Dans le monde entier, on s’accorde généralement à dire que les Brésiliens ont le style de jeu le plus créatif et artistique. Ils sont aussi connus pour être de piètres défenseurs, mais peu importe puisqu’ils sont de géniaux attaquants. Quant aux supporters, ils offrent un spectacle non moins passionnant que les joueurs. Une passe talentueuse ou le dribble adroit d’un adversaire déclenchent aussitôt un “olé !” dans les gradins, et les supporters ponctuent l’action en tapant sur de gros tambours nommés surdos ou, à défaut, sur le dossier des sièges, agitent d’immenses drapeaux et lancent feux d’artifice et fumigènes. La foule est très tapageuse, avec son lot de hooligans et ses débordements.

Les clubs

Rio compte quatre grands clubs – Flamengo, Fluminense, Vasco da Gama et Botafago – avec chacun ses supporters purs et durs. Hormis lors de courtes pauses pendant les fêtes de fin d’année et pour le carnaval, les clubs professionnels jouent en championnat toute l’année. Lors du clássico, le grand événement du calendrier sportif de Rio, les quatre équipes de la ville s’affrontent. Les matchs sont alors d’une intensité extrême, et les passions se déchaînent avec une puissance que l’on ne retrouve que lors des matchs opposant les clubs de Rio et de São Paulo.

Les championnats

Plusieurs compétitions de football ont lieu tout au long de l’année. En plus des tournois majeurs décrits ci-dessous, il faut citer la Copa do Brasil, la Copa dos Campeões et la Copa América, des tournois également importants.

La Coupe du monde

Rejouer la Coupe du monde de football au Brésil a longtemps été le rêve de cette nation férue de ballon rond. En 2007, lorsque la FIFA a annoncé que le Brésil avait gagné le droit d’organiser la Coupe du monde en 2014, les gens sont spontanément descendus dans la rue pour célébrer cette grande nouvelle, et des milliers de Cariocas se sont rassemblés sur la plage de Copacabana. En 1950, le géant sud-américain avait déjà organisé ce grand événement sportif, et avait perdu une finale marquée d’un suspense insoutenable contre l’Uruguay, devant 200 000 supporters rassemblés dans le stade de Maracanã. Cette défaite cuisante a été surnommée “maracanaço”, mot passé depuis dans le langage courant.

Le Brésil, nation la plus brillante de l’histoire du football (avec cinq victoires en Coupe du monde), est devenu le cinquième pays à accueillir cette compétition à deux reprises. Outre Rio, où ont eu lieu les matchs d’ouverture et de finale, la compétition s’est tenue dans 11 autres villes à travers tout le pays – une première historique puisque ce fut l’unique fois où la Coupe du monde se déroula dans plus de dix villes. En prévision de l’événement, le Brésil a investi 26 milliards de reais. Des sommes colossales ont été affectées à la construction des stades, ainsi qu’à l’amélioration des infrastructures, notamment les aéroports et les routes. Hélas, les choses ont mal tourné pour le Brésil, qui s’est vu infliger le score humiliant de 1 à 7 face à l’Allemagne en demi-finale (le pays a ensuite vu échapper la troisième place sur le podium à l’issue du match de barrage contre les Pays-Bas, perdu 0 à 3). L’Allemagne a poursuivi sa course vers la victoire, gagnant 1 à 0 face à l’Argentine.

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