La citadelle de Corte en Corse.

Corse

Corte

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Guide de Corte en Corse ! 

Blottie sur un promontoire rocheux au débouché de plusieurs vallées, Corte (7 000 habitants, plus 4 000 étudiants en saison) est tout à la fois une ville étudiante dynamique et le cœur battant d’un espace naturel d’exception, bordé de cimes dentelées. Gardienne de l’identité insulaire, la cité cultive le souvenir de Pascal Paoli, le “Père de la nation” corse, dont une altière statue se dresse sur la place principale. Pour autant, Corte ne vit pas recroquevillée sur son passé et on découvre avec plaisir une ville universitaire (la seule de l’île) accueillante et animée.

Que voir et faire à Corte ?

La citadelle de Corte

Vision impressionnante que celle de la citadelle, perchée à une centaine de mètres de hauteur et arborant, telle une figure de proue, un nid d’aigle qui semble posé en équilibre à l’extrémité du piton. Passé l’entrée publique, deux grandes bâtisses se font face : les casernes Serrurier et Padoue. La première fut notamment utilisée comme hôpital, puis comme centre pénitencier et caserne pour la Légion étrangère. Elle abrite aujourd’hui le musée de la Corse. La seconde l’office du tourisme et le FRAC. 

Pour visiter le site de la citadelle jusqu’au Nid d’Aigle, il faudra vous acquitter du ticket d’entrée du musée : au sud se trouve le vieux château, auquel on accède par un escalier taillé dans le marbre de la Restonica. Joliment restauré, ce monument – qui ressemble à un fortin – fut construit en 1419 et agrandi par les Français aux XVIIIe et XIXe siècles. Vauban y fit élever de puissants remparts. La vue depuis le chemin de ronde est admirable

Pour un aperçu du panorama en accès gratuit, grimpez l’escalier qui mène au belvédère à l’extérieur des remparts.

Le musée de la Corse

Dans le magnifique cadre de la citadelle, ce musée régional d’Anthropologie dévoile de riches collections évoquant la Corse d’hier et d’aujourd’hui. Au 1er étage, la galerie Doazan propose un inventaire de l’artisanat et des savoir-faire de la Corse rurale (tissage, pastoralisme, vie agraire, patrimoine). Des domaines plus contemporains sont abordés au 2e étage (industrialisation de l’île, renouveau des confréries, tourisme, entreprises familiales) et le rez-de-chaussée est réservé aux expositions temporaires.

Le FRAC Corsica

À l’entrée de la citadelle, le Fonds régional d’art contemporain de la Corse organise des expositions gratuites. Il abrite la deuxième collection publique d’art en Corse (après celle du palais Fesch d’Ajaccio), constituée d’œuvres remontant jusqu’aux années 1960 et fait une large place aux talents émergents.

Le Palazzu Naziunale

À gauche avant de pénétrer dans la citadelle, le grand édifice rectangulaire de l’ancien palais du lieutenant génois abrita le premier et unique gouvernement indépendant de la Corse, dirigé par Pascal Paoli. Ce dernier en fit sa résidence, mais aussi le siège de l’université. C’est aujourd’hui un tiers-lieu à destination des étudiants.

La place Gaffory

Au cœur de la ville haute trône la statue du général Jean-Pierre Gaffory (1704- 1753), chef du gouvernement national corse avant Pascal Paoli. Derrière, la maison familiale de ce héros de la résistance antigénoise porte encore les impacts des balles tirées par les Génois contre les patriotes corses. 

Sur la place se dresse aussi l’église de l’Annonciation, surmontée d’un impressionnant campanile. Édifiée au milieu du XVe siècle, agrandie au XVIIe siècle, elle est l’une des constructions les plus anciennes de la ville. Elle renferme une belle chaire en bois. Durant l’été, l’église accueille très régulièrement des concerts de polyphonies ou de chants corses de qualité.

La place Paoli

Corte devait bien une place au Babbu di a Patria, le “Père de la patrie”. Dominée par une statue de Pascal Paoli, elle est l’épicentre de la ville et est bordée de terrasses de cafés et de restaurants. D’ici, une rampe appelée Scoliscia mène rapidement à l’autre place célèbre de la ville, la place Gaffory.

La Chapelle Sainte-Croix

De la place Gaffory, la rue du Colonel-Feracci mène à cette discrète chapelle du XVIIe siècle d’où partent, chaque Jeudi saint au soir, les pénitents qui accomplissent une procession en forme d’escargot, la granitula. Derrière une façade modeste, elle abrite un retable baroque et un petit orgue à l’italienne.

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